1
Des profondeurs je crie vers t
oi, Seigneur,
2
Seigneur, éco
ute mon appel ! *
Que ton oreille se f
asse attentive
au cr
i de ma prière !
3
Si tu retiens les fa
utes, Seigneur,
Seigneur, qu
i subsistera ? *
4
Mais près de toi se tro
uve le pardon
pour que l’h
omme te craigne.
5
J’espère le Seigneur de to
ute mon âme ; *
je l’espère, et j’att
ends sa parole.
6
Mon âme att
end le Seigneur
plus qu’un veilleur ne gu
ette l’aurore. *
Plus qu’un veilleur ne gu
ette l’aurore,
7
attends le Seigne
ur, Israël.
Oui, près du Seigne
ur, est l’amour ;
près de lui, ab
onde le rachat. *
8
C’est lui qui rachèter
a Israël
de to
utes ses fautes.
Commentaire
Joseph d'Arimathée
Arrivés (presque) au terme de l'évangile, voici qu'un autre Joseph apparaît, qui prend soin lui aussi du corps de Jésus.
Il n'est pas disciple, au mieux sympathisant de l'ombre, et sa solitude est poignante. Les plus proches amis, ceux dont on attendait la présence en ce moment crucial ne sont pas là. Pourtant, l'évangéliste ne s'arrête pas sur ce détail qui choquerait aujourd’hui; il décrit la descente du corps de la croix d'une manière très sobre, empreinte même de douceur.
Un trouble toutefois: comment Joseph fait-il pour descendre seul le corps du crucifié? Et pourquoi Luc précise-t-il que les femmes ne regardent pas simplement la manière dont le corps de Jésus est placé, mais «contemplent intensément»? Y aurait-il quelque chose d'autre, ou quelqu'un d'autre, à deviner dans cette scène?
J'avoue avoir été profondément touché lorsque j'ai compris, avec quelques amis lors d'un partage biblique, que la solitude de Joseph n'est qu'apparente. En réalité, et d'une manière indicible, il en est un Autre qui se tient aux côtés de Joseph au moment de descendre de la croix le Fils et de le déposer dans le tombeau.
C'est lui que les femmes contemplent.
« C’est lui qui en Marie fut incarné, lui qui sur le bois fut suspendu et en terre enseveli ; c’est lui qui le séjour des morts a forcé, d’entre les morts est ressuscité, au plus haut des cieux est monté. C’est lui dont les os sur le bois ne furent point broyés, qui en terre ne vit point la corruption, lui qui ressuscité des morts ressuscite l’homme du fond du tombeau. (Hymne de Méliton de Sardes, 160 ap. J.-C.)