1
Seigneur, rends-moi justice :2
Éprouve-moi, Seigneur, scrute-moi, *3
J’ai devant les yeux ton amour,4
Je ne m’assieds pas chez l’imposteur,5
L’assemblée des méchants, je la hais,6
Je lave mes mains en signe d’innocence7
pour dire à pleine voix l’action de grâce8
Seigneur, j’aime la maison que tu habites,9
Ne m’inflige pas le sort des pécheurs,10
ils ont dans les mains la corruption ;11
Oui, j’ai marché sans faillir :12
Sous mes pieds le terrain est sûr ;
Commentaire
Dieu nous appelle à la liberté !
«Regarde les tournesols, ils se courbent vers le soleil. Mais si tu en vois un qui est un peu trop courbé, cela signifie qu’il est mort! Servir est l’art suprême, Dieu est le premier des serviteurs. Dieu sert l’homme, mais il n’en est pas l’esclave.» Ce sont les mots de l’oncle de Guido, dans le film «La vie est belle» de Roberto Benigni, lorsqu’il explique à son neveu sommelier comment faire la courbette. Je fais volontiers le lien entre ces mots et notre passage biblique. En effet, ce texte nous explique quelle est la différence entre se courber un peu trop, au point d’être mort, en portant le poids de nos fausses croyances, et l’art de servir, tel que Dieu le conçoit et le pratique. Se mettre au service ne signifie pas se faire esclave de quelqu’un. Le service est l’art suprême. Dieu n’est pas notre esclave, il se met à notre service librement, pour nous «porter, soutenir et libérer» (v. 4). En revanche, l’homme devient l’esclave des idoles qu’il se forge. Ces idoles nous éloignent de la justice et de la liberté, en plus d’être inefficaces pour calmer nos peurs. Si nous entrons dans la logique du service, toutes nos idoles, nos égoïsmes, nos peurs laisseront leur place au Dieu qui nous appelle à la liberté et au service.