1
Garde-m
oi, mon Dieu :
j’ai fait de t
oi mon refuge.
2
J’ai dit au Seigneur : « Tu
es mon Dieu !
Je n’ai pas d’autre bonhe
ur que toi. »
3
Toutes les idoles du pays,
ces die
ux que j’aimais, †
ne cessent d’ét
endre leurs ravages, *
et l’on se r
ue à leur suite.
4
Je n’irai pas leur offrir le s
ang des sacrifices ; *
leur nom ne viendra p
as sur mes lèvres !
5
Seigneur, mon part
age et ma coupe :
de toi dép
end mon sort.
6
La part qui me revi
ent fait mes délices ;
j’ai même le plus b
el héritage !
7
Je bénis le Seigne
ur qui me conseille :
même la nuit mon cœ
ur m’avertit.
8
Je garde le Seigneur devant m
oi sans relâche ;
il est à ma droite : je su
is inébranlable.
9
Mon cœur exulte, mon
âme est en fête,
ma chair elle-même rep
ose en confiance :
10
tu ne peux m’abandonn
er à la mort
ni laisser ton ami v
oir la corruption.
11
Tu m’apprends le chem
in de la vie : †
devant ta face, débordem
ent de joie !
À ta droite, éternit
é de délices !
Commentaire
Avec joie!
Le lecteur du 21e siècle que nous sommes redoute les longues introductions: cela lui paraît dépassé. A l’heure de la communication instantanée, allons droit au but, s’il vous plaît!
Et si l’apôtre voulait prendre le temps d’installer confortablement la relation avec ses lecteurs? Le temps de prendre contact avec eux à partir de son cœur, de son cœur en prière pour eux, en recherche d’une communion avec le Christ qui est aussi le Seigneur vivant des Philippiens.
C’est d’emblée une relation à trois que Paul initie avec ses correspondants. Elle devient créatrice, au-delà des circonstances actuelles de la lettre qui empêchent Paul, prisonnier à Ephèse, de se rendre en personne à Philippes.
Plutôt que son souci pour cette Eglise, l’apôtre exprime la joie qu’il éprouve en pensant à elle.
Une joie jamais aussi présente dans ses épîtres que dans celle-ci. Une joie née d’une conviction dans la foi: «Celui qui a commencé en vous une œuvre excellente en poursuivra l’achèvement» (v. 6). Une joie qui voit autrui dans la lumière du Christ ressuscité.
Sachons, nous aussi en Eglise, nous accueillir avec cette joie profonde qui bénit plutôt que nous imposer l’un à l’autre le poids de nos soucis et de nos méfiances réciproques.