2
Il est grand, le Seigneur, hautem
ent loué, †
dans la v
ille de notre Dieu, *
3
sa sainte montagne, alti
ère et belle,
joie de to
ute la terre.
La montagne de Sion, c’est le p
ôle du monde,
la cit
é du grand roi ; *
4
Dieu se rév
èle, en ses palais,
vr
aie citadelle.
5
Voici que des r
ois s’étaient ligués,
ils avanç
aient tous ensemble ; *
6
ils ont vu, et soud
ain stupéfaits,
pris de pan
ique, ils ont fui.
7
Et voilà qu’un tremblem
ent les saisit :
douleurs de f
emme qui accouche ; *
8
un vent qui so
uffle du désert
a brisé les vaissea
ux de Tarsis.
9
Nous l’avions entend
u, nous l’avons vu
dans la ville du Seigneur, Die
u de l’univers, *
dans la ville de Die
u, notre Dieu,
qui l’affermir
a pour toujours.
10
Dieu, nous reviv
ons ton amour
au milie
u de ton temple. *
11
Ta louange, c
omme ton nom,
couvre l’étend
ue de la terre.
Ta main droite qui d
onne la victoire
12
réjouit la mont
agne de Sion ; *
les villes de Jud
a exultent
dev
ant tes jugements.
13
Longez les remp
arts de Sion,
compt
ez ses tours ; *
14
que vos cœurs s’épr
ennent de ses murs :
contempl
ez ses palais.
Et vous direz aux
âges qui viendront :
15
« Ce Die
u est notre Dieu, *
pour toujo
urs et à jamais,
notre gu
ide pour les siècles. »
Commentaire
Qui perd gagne
C'est un jeu dont la règle principale, définie à l'avance, consiste à attribuer la victoire au dernier. Un jeu pas très prisé par notre monde contemporain qui aurait plutôt tendance à changer la règle en cours de jeu pour garantir la victoire au premier.
Rappelons-nous la ferme consigne que donne Jésus aux disciples: «Chut! Ne dites rien à personne!». Après les difficultés à éveiller la foi des disciples, on aurait pu imaginer une autre réaction de la part de Jésus.
C'est que les gens ne sont pas prêts à entendre la confession d’une messianité souffrante, d’un Seigneur qui se livre lui-même. Qui plus est, les disciples ne sont pas prêts eux-mêmes à en témoigner. Pierre ne tarde pas à rabrouer Jésus (v. 32) juste après l’avoir honoré de ses déclarations (8,29). Preuve qu'il n'a pas encore compris, et donc n’est pas mûr pour le témoignage.
C’est à ce moment que Jésus souligne l'importance de ne pas avoir honte de lui et de ses paroles (v. 38). C'est ainsi qu’il faut comprendre l’instruction «Qu’il prenne sa croix et me suive!» (v. 34), allusion au risque évident du témoignage.
Au fond, Jésus demande de la cohérence entre la foi du disciple et sa vie, au milieu d'une génération qui chercherait à l’en détourner. Le souci de Jésus, c'est que sa Parole, son Evangile, soient annoncés.
C'est plus important pour lui que richesse, détresse ou pauvreté.
Le gagnant, c'est ce «dernier», ce «perdant» qui reste fidèle au Seigneur, à celui qui met en nous la Vie, nous transfuse la sienne, ni plus ni moins.