2
Je t’exalte, Seigne
ur : tu m’as relevé,
tu m’épargnes les r
ires de l’ennemi.
3
Quand j’ai crié vers t
oi, Seigneur,
mon Die
u, tu m’as guéri ; *
4
Seigneur, tu m’as fait remont
er de l’abîme
et revivre quand je descend
ais à la fosse.
5
Fêtez le Seigneur, vo
us, ses fidèles,
rendez grâce en rappel
ant son nom très saint.
6
Sa colère ne d
ure qu’un instant,
sa bont
é, toute la vie ; *
avec le soir, vi
ennent les larmes,
mais au mat
in, les cris de joie.
~
7
Dans mon bonhe
ur, je disais :
Rien, jam
ais, ne m’ébranlera !
8
Dans ta bonté, Seigneur, tu m’av
ais fortifié
sur ma puiss
ante montagne ; *
pourtant, tu m’as cach
é ta face
et je f
us épouvanté.
9
Et j’ai crié vers t
oi, Seigneur,
j’ai suppli
é mon Dieu :
10
« À quoi te servir
ait mon sang
si je descend
ais dans la tombe ? *
La poussière peut-
elle te rendre grâce
et proclam
er ta fidélité ?
11
Écoute, Seigne
ur, pitié pour moi !
Seigneur, vi
ens à mon aide ! »
~
12
Tu as changé mon de
uil en une danse,
mes habits funèbres en par
ure de joie.
13
Que mon cœur ne se t
aise pas,
qu’il soit en f
ête pour toi, *
et que sans fin, Seigne
ur, mon Dieu,
je te r
ende grâce !
Commentaire
Trois jours et trois nuits – le temps nécessaire
Dans ce chapitre, la partie narrative est très courte et se résume à l’essentiel.
Dieu fait intervenir un gros poisson qui avale Jonas et le recrache trois jours plus tard sur la terre ferme. C'est tout.
L'essentiel du chapitre est constitué d'une longue prière de Jonas, un cantique des profondeurs. Jonas passe trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson, le temps qu’il fallait dans l’Antiquité pour atteindre le séjour des morts.
Tout en étant abîme, le poisson devient pourtant lieu de prière pour Jonas. C’est comme si Jonas avait besoin de ces trois jours et trois nuits pour revisiter sa foi et s’enraciner à frais nouveaux dans la confiance. « Alors que je suis à bout de souffle, je me souviens et je dis : Seigneur. » Jonas découvre que Dieu lui laisse le temps nécessaire pour consentir à sa mission.
Dieu marche à son rythme, avec patience et tendresse. Ainsi, le lieu d’abîme devient temple, lieu de prière et de reconnaissance. Il n’y a pas de lieu, aussi obscur soit-il, qui ne puisse devenir lieu de prière et de présence de Dieu. Ce pourrait être notre belle assurance !