9
Pour toi, je chanter
ai un chant nouveau,
pour toi, je jouerai sur la h
arpe à dix cordes,
10
pour toi qui donnes aux r
ois la victoire
et sauves de l’épée meurtrière
Dav
id, ton serviteur.
11
Délivre-m
oi, sauve-moi
de l’emprise d’un pe
uple étranger :
il dit des par
oles mensongères,
sa main est une m
ain parjure.
~
12
Que nos fils soient par
eils à des plants
bien ven
us dès leur jeune âge ; *
nos filles, par
eilles à des colonnes
sculpt
ées pour un palais !
13
Nos greniers, rempl
is, débordants,
regorger
ont de biens ; *
les troupeaux, par milli
ers, par myriades,
emplir
ont nos campagnes !
14
Nos vassaux nous rester
ont soumis,
pl
us de défaites ; *
plus de br
èches dans nos murs,
plus d’al
ertes sur nos places !
15
Heureux le pe
uple ainsi comblé !
Heureux le peuple qui a pour Die
u « Le Seigneur » !
Commentaire
Même en exil !
Il y a dans cette prière comme un crescendo des fautes du peuple, de ses manquements à l’alliance divine, avec les situations redoutables et pénibles qui en sont les conséquences. Lorsque le peuple rompt l’alliance avec Dieu, qu’il se détourne de la Source de vie, il est laissé à lui-même et ne peut qu’être dans l’errance, sans plus de repères. Au moment donc de la pleine puissance de Salomon, dans une situation exceptionnelle pour le peuple de Dieu – et le Temple est le symbole de cette stabilité, symbole de la Présence divine assurée au milieu de son peuple, symbole de bénédiction – , l’auteur du livre des Rois met dans la bouche de Salomon une prophétie funeste : la terre sera perdue, la ville abandonnée, le temple profané et le peuple sera en exil.
On pourrait voir là la fin de l’histoire… Or même là, en terre étrangère, alors qu’on a tout perdu, il y a toujours la possibilité de se « retourner » vers le pays, vers la ville, vers le Temple (verset 48) pour invoquer le pardon divin. Et Dieu se manifestera à nouveau comme le libérateur: lui qui a fait sortir son peuple de l’esclavage d’Egypte le fera revenir de l’exil.
C’est cette libération qui nous est donnée par Jésus-Christ qui nous rejoint dans notre «exil» pour nous rouvrir le chemin vers notre vraie patrie et reconstruire par son Esprit notre temple intérieur.