2
Dieu, entends ma plainte,
exa
uce ma prière ; *
3
des terres lointaines je t’appelle
quand le cœ
ur me manque.
Jusqu’au rocher trop loin de moi
t
u me conduiras, *
4
car tu es pour moi un refuge,
un bastion, f
ace à l’ennemi.
5
Je veux être chez t
oi pour toujours,
me réfugier à l’abr
i de tes ailes.
~
6
Oui, mon Dieu, tu exa
uces mon vœu,
tu fais largesse à ceux qui cr
aignent ton nom.
7
Accorde au roi des jo
urs et des jours :
que ses années devi
ennent des siècles !
8
Qu’il trône à jamais devant la f
ace de Dieu !
Assigne à sa garde Amo
ur et Vérité.
9
Alors, je chanterai sans c
esse ton nom,
j’accomplirai mon vœu jo
ur après jour.
Commentaire
Prescriptions hygiéniques
Osons-nous l'avouer, la lecture de ces textes qui évoquent les nécessités impérieuses de l'organisation d'une communauté chrétienne fait l'effet d'une douche glacée.
Il m'a fallu des années pour retirer la moelle substantifique de ce que j'aurais taxé de moralisme desséchant à mes débuts dans le ministère.
Le vieux serviteur qui a blanchi sous le harnais rappelle à son successeur les conditions-cadres de la piété : les croyants sont des êtres qui ont été éveillés au sens d'une vie portée par des valeurs d'éternité. Ils aspirent à vivre leur existence de manière à ne pas la gaspiller inutilement. Cela les amène à vouloir connaître toujours plus ce que Dieu attend de ceux qui lui appartiennent. D'où l'évocation de la «saine doctrine ». Le terme « saine » est la traduction d'un mot duquel nous dérivons ‘hygiénique’, il a le sens fondamental d'être sain et bienfaisant, et se rapporte à ce qui protège, préserve et favorise la vie.
Nous nous organisons dès lors en vue de développer en nous et dans nos institutions le plus haut niveau de santé mentale et spirituelle.
Ni plus ni moins, pour éviter de simplement scruter le contenu de nos assiettes et laisser notre esprit se repaître d'ordures.