1
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! †2
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;3
Que je marche ou me repose, tu le vois,4
Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres,5
Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres,6
Savoir prodigieux qui me dépasse,7
Où donc aller, loin de ton souffle ?8
Je gravis les cieux : tu es là ;9
Je prends les ailes de l’aurore10
même là, ta main me conduit,11
J’avais dit : « Les ténèbres m’écrasent ! »12
Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre,
Commentaire
Dieu vaut bien tous les magiciens …
L’histoire de Balaam, sans lien précis avec la marche vers Canaan, fait l’objet d’au moins deux récits, entremêlés tout au long des chapitres 22 à 24 – ce qui explique qu’il peut y avoir des contradictions et répétitions. Ces deux récits dérivent d’une tradition très ancienne qui faisait de Balaam un magicien d’une puissance redoutable.
Dans ce premier récit, on découvre qu’Israël, par ses victoires, inquiète fortement son voisin Moab; les deux états vivent une inimitié héréditaire.
Aussi Balaq, roi de Moab, décide-t-il un «coup bas»: un magicien des plus habiles sera mandaté pour lancer contre Israël un sortilège, une malédiction qui devrait coller à ses pas durant les prochaines campagnes qu’il se proposerait d’entreprendre. Sa parole est efficace et irréversible: qu’il bénisse ou maudisse, son vœu se réalise.
Mais Dieu n’autorise pas Balaam à maudire Israël! A la fin, il lui permet cependant d’aller chez Balaq roi de Moab, mais uniquement pour faire ce que Dieu lui dira.
Nous voyons ici que, dès que Dieu a béni une personne ou un peuple, il refuse de lui faire du mal et ne l’abandonne pas.
La Parole que Dieu donne est, elle aussi, irréversible!