2
Il est grand, le Seigneur, hautem
ent loué, †
dans la v
ille de notre Dieu, *
3
sa sainte montagne, alti
ère et belle,
joie de to
ute la terre.
La montagne de Sion, c’est le p
ôle du monde,
la cit
é du grand roi ; *
4
Dieu se rév
èle, en ses palais,
vr
aie citadelle.
5
Voici que des r
ois s’étaient ligués,
ils avanç
aient tous ensemble ; *
6
ils ont vu, et soud
ain stupéfaits,
pris de pan
ique, ils ont fui.
7
Et voilà qu’un tremblem
ent les saisit :
douleurs de f
emme qui accouche ; *
8
un vent qui so
uffle du désert
a brisé les vaissea
ux de Tarsis.
9
Nous l’avions entend
u, nous l’avons vu
dans la ville du Seigneur, Die
u de l’univers, *
dans la ville de Die
u, notre Dieu,
qui l’affermir
a pour toujours.
10
Dieu, nous reviv
ons ton amour
au milie
u de ton temple. *
11
Ta louange, c
omme ton nom,
couvre l’étend
ue de la terre.
Ta main droite qui d
onne la victoire
12
réjouit la mont
agne de Sion ; *
les villes de Jud
a exultent
dev
ant tes jugements.
13
Longez les remp
arts de Sion,
compt
ez ses tours ; *
14
que vos cœurs s’épr
ennent de ses murs :
contempl
ez ses palais.
Et vous direz aux
âges qui viendront :
15
« Ce Die
u est notre Dieu, *
pour toujo
urs et à jamais,
notre gu
ide pour les siècles. »
Commentaire
Mener le bon combat
Nous utilisons cette belle tournure biblique pour résumer tout le combat et le sens d’une vie.
« J’ai mené le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. »
Le risque d’une vie est de craindre un jour de se sentir floué par ce que l’on a vécu ou pas vécu. D’avoir l’impression d’avoir manqué d’être heureux. D’avoir échoué face aux questions existentielles de notre vie sur terre. De n’avoir pas mené le bon combat.
Ce court verset a accompagné le faire-part de nombre de décès parce que, justement, il est succinct et bien écrit. Pourtant son cœur, le relief de ce que transporte ce message testamentaire, puise sa source dans les versets qui l’entourent.
Ce ne sont pas les propres forces de Paul qui l’amènent à dresser un tel constat. Ce ne sont pas ses réalisations, ses éventuels exploits qui le poussent à conclure qu’il a « mené le bon combat ».
Une vie est réussie dès lors qu’elle pose ses fondements en Dieu.
« Le juste juge » est le seul qui puisse décider ou non de la valeur, de l’utilité d’une vie, de sa réussite et de son sens. Paul le croit, il le sait, il a gardé la foi ! Son bon combat n’était pas celui de réussir ses projets de vie personnelle. Son bon combat était de placer le Dieu de Jésus-Christ au centre de son existence. Le reste suit alors tout naturellement.
Et puis, les versets 9-18 sont comme un post-scriptum de la fin de cette lettre.
On y relève la remarque sur Alexandre, le forgeron. Il y a là une envie de justice divine qui traîne. Alexandre passera un très mauvais quart d’heure avec le Seigneur. Du moins est-ce ce que l’apôtre Paul espère ! L’idée que Dieu punit les méchants, il est presque rassurant pour nous de lire sous la plume de l’apôtre une réaction qui nous est proche.
Si même un tel homme se laisse emporter par de tels sentiments, alors nous pouvons faire façon de nos pensées les plus basses. Et il y a un autre verset : « Tous m’ont abandonné. Qu’il ne leur en soit pas tenu compte ! C’est le Seigneur qui m’a assisté. » Tout à fait une autre théologie, cette fois-ci. Non pas un : « Que le Seigneur leur rende selon leurs œuvres ! » Paul affirme qu’il faut leur pardonner. A l’instar de l’apôtre, nous avons le droit d’osciller entre les deux attitudes « Venge-moi, Seigneur ! » ou « Pardonne- leur, mon Dieu. »
L’essentiel est que ce soit toujours à Dieu que nous nous adressions.