12
Venez, mes f
ils, écoutez-moi,
que je vous enseigne la cr
ainte du Seigneur.
13
Qui donc
aime la vie
et désire les jours où il verr
a le bonheur ?
14
Garde ta l
angue du mal
et tes lèvres des par
oles perfides.
15
Évite le mal, f
ais ce qui est bien,
poursuis la p
aix, recherche-la.
16
Le Seigneur reg
arde les justes,
il écoute, attent
if à leurs cris.
17
Le Seigneur affr
onte les méchants
pour effacer de la t
erre leur mémoire.
18
Le Seigneur ent
end ceux qui l’appellent :
de toutes leurs ang
oisses, il les délivre.
19
Il est proche du cœ
ur brisé,
il sauve l’espr
it abattu.
20
Malheur sur malhe
ur pour le juste,
mais le Seigneur chaque f
ois le délivre.
21
Il veille sur chac
un de ses os :
pas un ne ser
a brisé.
22
Le mal tuer
a les méchants ;
ils seront châtiés d’avoir ha
ï le juste.
23
Le Seigneur rachèter
a ses serviteurs :
pas de châtiment
pour qui trouve en lu
i son refuge.
Commentaire
«Il a forcé le séjour des morts»
Ce passage de la première lettre de Pierre parle des souffrances du Christ qui nous ont libérés de toute redevance de souffrance devant Dieu.
Et aussi de la «descente aux enfers» de Jésus, qui résonne dans nos confessions de foi (Symbole de Nicée-Constantinople). Il est discuté de savoir si c’est bien de cela qu’il s’agit dans l’épître.
«Il est allé prêcher aux esprits en prison» (3,19), et «même aux morts, la bonne nouvelle a été annoncée» (4,6). L’idée est que, mis au tombeau, mort parmi les morts, Jésus se retrouve au séjour des morts, ce lieu sombre et caverneux où l’on imaginait que les morts étaient réunis. Et que, là, à tous, il annonce la Bonne Nouvelle, afin de sauver ainsi tous ceux qui sont morts avant sa venue. D’où des icônes de la résurrection qui montrent Jésus sorti de son tombeau et entraînant dehors, par la main, la ribambelle des anciens, à commencer par Adam et Eve.
S’agit-il vraiment de cela sous la plume de Pierre? Est-ce une vérité de foi? Ou s’agit-il de tous ceux qui, vivants en païens ou dans le désordre, sont comme «en prison», comme morts? S’agit-il de nous chaque fois que nous vivons pas «selon de la volonté de Dieu (4,3)?
L’un et l’autre peuvent s’entendre, je pense.
L’essentiel est dans la conclusion du passage: morts d’autrefois ou morts d’aujourd’hui, morts «pour de vrai» ou morts à la foi, nous sommes appelés à «vivre selon Dieu par l’Esprit»!