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Est-il un homme qui craigne le Seigneur ?13
Son âme habitera le bonheur,14
Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ;15
J’ai les yeux tournés vers le Seigneur :16
Regarde, et prends pitié de moi,17
L’angoisse grandit dans mon cœur :18
Vois ma misère et ma peine,19
Vois mes ennemis si nombreux,20
Garde mon âme, délivre-moi ;21
Droiture et perfection veillent sur moi,22
Libère Israël, ô mon Dieu,
Commentaire
Que cela soit dit et se sache partout : Jésus est Seigneur de toute chose !
Les versets 5 à 11 sont peut-être un texte liturgique ou un cantique de l’Eglise primitive. Le verset 6 mérite quelque explication.
Christ est tellement égal à Dieu qu’il n’a nullement besoin de faire de ce statut l’objet d’une défense acharnée. Quand on est absolument sûr de détenir quelque chose, on n’a pas besoin de s’y agripper avec une détermination de rapace ! Le Fils de Dieu ne sacrifie pas son égalité avec Dieu, mais s’en libère. Le verset illustre et éclaire le fameux « et la Parole a été faite chair » du prologue de Jean (Jean 1,14).
Tel un voile, cet abaissement volontaire couvre totalement la majesté divine. Ce qui apparaît à nos regards durant le ministère terrestre du Christ, c’est l’image d’un être absolument humain, avec toute la précarité, l’ambiguïté et l’obscurité d’une existence humaine individuelle.
Le Christ ne se tient pas sur un sommet. Il n’est pas là où certains chrétiens de Philippes semblent se trouver, là où l’on se dispute à propos d’honneurs, de droits, de valeurs.
À présent, on comprend mieux les premiers versets de ce chapitre et l’extraordinaire cohérence de la pensée paulinienne ! Si nous prenons pour modèle l’humilité de Christ, l’unité avec les frères en la foi sera facile à réaliser parce que chacun cherchera en premier lieu non ses propres intérêts, mais ceux de Jésus-Christ et du prochain.