19 janvier 2016
Mardi 19 Janvier 2016
Temps
Temps ordinaire
Semaine
Mardi
Complément
Psaume
Psaume 77 (76), 14-21
Dieu oublierait-il d’avoir pitié ?
Lectures du jour
Sujets de prière
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Oraison
O Dieu,
qui as fait d’un même sang toutes les nations
des hommes sur la surface de la terre
et as envoyé ton Fils béni prêcher la paix
à ceux qui sont loin et à ceux qui sont près,
donne à tous les peuples du monde
de te chercher et de te trouver,
et hâte, Seigneur, l’accomplissement de ta promesse
de répandre ton Esprit sur toute chair,
par Jésus-Christ, notre Seigneur.
Pour le deuxième jour de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens:
Dieu d’amour,
regarde notre volonté de te servir
en dépit de notre pauvreté spirituelle
et de nos aptitudes limitées.
Viens habiter de ta présence
les désirs profonds de nos cœurs.
Remplis nos cœurs brisés de ton amour qui guérit,
pour qu’il nous soit possible
d’aimer comme tu nous as aimés.
Accorde-nous le don de l’unité,
pour que nous puissions te servir avec joie
et que nous partagions ton amour avec tous.
Nous te le demandons au nom de ton fils,
Jésus-Christ, notre Seigneur.
Cantique 48-03 (du recueil Alléluia)
Seigneur, je t'aime de tout coeur
Commentaire
Fécondité de l’épreuve
En contrepoint de l’annonce par Dieu de la libération de son peuple, se font entendre ici la lamentation et la plainte de Jérusalem lorsqu’elle était dans l’épreuve, comme une mélodie en mineur dans cette magnifique symphonie du retour triomphal des exilés. Jérusalem se sentait délaissée, abandonnée par Dieu (v. 14) et vivait son épreuve comme une sorte de stérilité (v. 21).
Cette plainte peut rejoindre certains de nos sentiments quand nous traversons une période d’épreuve, d’obscurité, ou d’inappétence spirituelle, que les mystiques appellent «acédie» ou «nuit de la foi». Dans ces moments-là, il semble que Dieu nous ait laissés à nous-mêmes et nous ne sentons plus sa présence bienfaisante. Nous nous mettons à déplorer de toutes nos pensées et nos actions. Même la prière nous apparaît vide et nous expérimentons la «désolation» (v. 19).
Et pourtant, Dieu annonce à Jérusalem son amour éternel, capable de rendre féconde n’importe quelle stérilité. Il ne faut pas voir dans ce passage l’image d’un «happy end». Il s’agit bien plutôt de la promesse du «malgré tout»: dans les situations où nous nous sentons abandonnés de tous et de toute compassion humaine, Dieu est malgré tout mystérieusement présent et nous invite à traverser l’épreuve pour découvrir des fécondités inespérées, apparemment insignifiantes.
Une bénédictine priait ainsi: «Veuille Seigneur que nous te cherchions tout au long de notre vie, au long de nos péchés, au long de nos misères, toi seul, notre unique orientation.»