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Quelle joie quand on m’a dit :2
Maintenant notre marche prend fin3
Jérusalem, te voici dans tes murs :4
C’est là que montent les tribus,5
C’est là le siège du droit, *6
Appelez le bonheur sur Jérusalem :7
Que la paix règne dans tes murs,8
À cause de mes frères et de mes proches,9
À cause de la maison du Seigneur notre Dieu,
Commentaire
Incessante rivalité
A peine rétabli dans ses fonctions, Pierre ne peut s’empêcher de se questionner – et même d’interroger le Ressuscité – sur le destin de «l’autre disciple».
Les questions de rivalité touchent les disciples, même après Pâques.
Mais une fois encore, la seule réponse du Christ sera un appel à le suivre, à (re)devenir apôtre, à passer encore et toujours la livrée de disciple.
Le rôle de disciple, d’apôtre, ne dépend pas du destin des autres. C’est une histoire d’engagement personnel. Dans le groupe des disciples comme dans l’Eglise, il y a place pour de nombreux engagements et des charismes divers.
Chaque fois qu’il s’est trouvé confronté à des rivalités – qu’on pense à Marthe et Marie ou aux questions des disciples relatives à «Qui est le plus grand?» – le Christ a renvoyé ses interlocuteurs à leur destin personnel, à leur service particulier, à leur engagement individuel, à l’amour personnalisé dont Dieu entoure chacun de ses enfants, chacun de ceux et celles que son Fils envoie dans le monde.
Chacun, malgré ses inévitables instincts de rivalité, est encore et toujours disciple. Le fondement de tout service se trouve dans un rapport d’obéissance à la suite du Christ. «Toi, suis-moi!» est une parole qui traverse les évangiles d’un bout à l’autre. On n’est jamais disciple en compétition avec les autres, mais toujours en relation avec le Christ.
Les comparaisons auxquelles je ne puis m’empêcher de me livrer, qu’il ne les laisse pas nuire à mon service!