19
Que cela soit écrit pour l’
âge à venir,
et le peuple à nouveau créé chanter
a son Dieu :
20
« Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigne
ur s’est penché ;
du ciel, il reg
arde la terre
21
pour entendre la pl
ainte des captifs
et libérer ceux qui dev
aient mourir. »
22
On publiera dans Sion le n
om du Seigneur
et sa louange dans to
ut Jérusalem,
23
au rassemblement des roya
umes et des peuples
qui viendront serv
ir le Seigneur.
~
24
Il a brisé ma f
orce en chemin,
réduit le n
ombre de mes jours.
25
Et j’ai d
it : « Mon Dieu,
ne me prends pas au milie
u de mes jours ! »
Tes années reco
uvrent tous les temps : †
26
autrefois tu as fond
é la terre ;
le ciel est l’ouvr
age de tes mains.
27
Ils passent, mais t
oi, tu demeures : †
ils s’usent comme un hab
it, l’un et l’autre ;
tu les remplaces c
omme un vêtement.
28
Toi, tu
es le même ;
tes années ne fin
issent pas.
29
Les fils de tes serviteurs trouver
ont un séjour,
et devant toi se maintiendr
a leur descendance.
Commentaire
Dernière chance
Le propos de Jésus contre les scribes et pharisiens atteint le sommet de sa dureté. Par sept fois, Jésus dit combien ils sont malheureux et les traite d’hypocrites (trois fois dans ce passage, quatre fois dans les versets 23-30). C’est une vie terrible que celle d’hypocrite. Cela signifie littéralement «être sous un masque», être un acteur de théâtre (les acteurs portaient alors toujours en masque le visage de leur personnage; toute ressemblance avec des masques «covid» est bien sûr purement fortuite!). Quand, dans notre vie, nous ne sommes pas nous-mêmes et que nous tenons un rôle, c’est perturbant. Et quand ce rôle nous fait agir à l’encontre de ce que nous disons, il y a de quoi être révolté. Et Jésus est assurément révolté par la dualité de ces groupes religieux. Il donne d’éloquents exemples de leurs égarements, de leur logique dévoyée qui ne peut que les mener à leur perte, tout comme celles et ceux qui les suivent.
Ce discours n’a rien de bienveillant, car l’enjeu est immense à ce point culminant de l’Evangile. Jésus est sans doute lassé de disputer avec ces religieux, qui ne comprennent toujours pas. Et leur hypocrisie éloigne de Dieu, mène à la mort. Il n’est donc plus question de prendre des gants. Il est temps de dire les choses comme elles sont. Et la vérité blesse. De cette blessure peut toutefois naître une prise de conscience salvatrice. Mais pas forcément sous la forme attendue!