7
Écoute, Seigne
ur, je t’appelle ! *
Piti
é ! Réponds-moi !
8
Mon cœur m’a red
it ta parole :
« Cherch
ez ma face. » *
9
C’est ta face, Seigne
ur, que je cherche :
ne me cache p
as ta face.
N’écarte pas ton servite
ur avec colère : *
tu r
estes mon secours.
Ne me laisse pas, ne m’aband
onne pas,
Die
u, mon salut ! *
10
Mon père et ma m
ère m’abandonnent ;
le Seigne
ur me reçoit.
11
Enseigne-moi ton chem
in, Seigneur, *
conduis-moi par des ro
utes sûres,
malgré ce
ux qui me guettent.
12
Ne me livre pas à la merc
i de l’adversaire : *
contre moi se sont lev
és de faux témoins
qui so
ufflent la violence.
13
Mais j’en suis sûr, je verrai les bont
és du Seigneur
sur la t
erre des vivants. *
14
« Espère le Seigneur, sois f
ort et prends courage ;
esp
ère le Seigneur. »
Commentaire
Se peut-il que rien n'y fasse?
Je me dis parfois qu'il serait plus simple d'être intolérant, sexiste, hystérique et de haïr le corps – bref, tout ce que disent certains du christianisme en général et de Paul en particulier. Je m'interroge: l'Evangile peut-il ici s'évaporer dans les noms d'oiseaux que décoche Paul? Non sans humour, il précise que sa remarque vise la vie communautaire, les relations avec les frères, et pas avec tout un chacun, sans quoi il faudrait «sortir du monde»: ce serait une démarche désespérée.
Mais l'apôtre ne fait-il pas ici profession d'une discipline désespérée, d'une résistance du dernier recours, d'une éthique «borderline » qui consisterait en un moindre mal, tout bien considéré?
Si je ne veux pas laisser mes mots s'abîmer dans la suffisance et l'irrespect d'une morale arrogante, je ne peux que consentir à ce pragmatisme disciplinaire; mais je peux refuser d'en faire un système parce que cela resterait une exception, une défaite de l'Evangile. Comme un aveu d'impuissance de Paul qui n'aurait eu d'autre recours que de bomber le torse devant l'immaturité spirituelle et communautaire de ses paroissiens. Davantage qu'acquiescer bras ballants, le cœur triste, l'âme ankylosée, je ne veux ni accepter, ni promouvoir. Le pouvez-vous, vous?