9
Pour toi, je chanter
ai un chant nouveau,
pour toi, je jouerai sur la h
arpe à dix cordes,
10
pour toi qui donnes aux r
ois la victoire
et sauves de l’épée meurtrière
Dav
id, ton serviteur.
11
Délivre-m
oi, sauve-moi
de l’emprise d’un pe
uple étranger :
il dit des par
oles mensongères,
sa main est une m
ain parjure.
~
12
Que nos fils soient par
eils à des plants
bien ven
us dès leur jeune âge ; *
nos filles, par
eilles à des colonnes
sculpt
ées pour un palais !
13
Nos greniers, rempl
is, débordants,
regorger
ont de biens ; *
les troupeaux, par milli
ers, par myriades,
emplir
ont nos campagnes !
14
Nos vassaux nous rester
ont soumis,
pl
us de défaites ; *
plus de br
èches dans nos murs,
plus d’al
ertes sur nos places !
15
Heureux le pe
uple ainsi comblé !
Heureux le peuple qui a pour Die
u « Le Seigneur » !
Commentaire
Délivre-nous du mal!
La lecture de ce jour promet de bonnes choses, un recentrage de la foi et de l’espérance, et nous comprenons bien qu’il ne faut entendre, finalement, ni Jérusalem, ni le mont Garizim (Jean 4,20-23), ni Rome, ni Genève, ni La Mecque, ni New York ni le Tibet, mais le cœur de la rencontre de l’amour et de la justice.
Et puis la lecture de ce jour évite une part de la fin de ce recueil d’Esaïe (versets 15-17 et 24). Il y a des colères, un jugement carré, tranchant… même si un prophète parle pour faire réfléchir, et pas seulement pour caresser dans le bon sens du poil.
Rappelons qu’il y a un horizon de jugement dernier, qui ne nous appartient d’ailleurs pas. Le bien n’est pas le mal, et l’idéologie de «tous au paradis, le bon Dieu est bon» ne tient pas plus que «vous rôtirez tous en enfer!»
En songeant aux les récits de Noël, on peut reconnaître la réalité de «pas de place pour eux», et encore, «le massacre des innocents». N’évacuons pas toute réflexion sur le mal, la méchanceté fondamentale et les violences qui sont aussi nos réalités. La prière du Notre Père demande que soit purifié et sanctifié en mon cœur ce mal qui existe, avec la demande: «Délivre-nous du mal!»
Dieu notre Père, nous voulons te remettre les prédicateurs de ce temps, qu’ils puissent être, par le souffle de ton Esprit, prophètes de l’amour vécu en Jésus-Christ.