Mercredi 19 Février 2025

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Mercredi

Complément

Psaume

Psaume 62 (61)

Je n’ai de repos qu’en Dieu

2
Je n’ai de repos qu’en Dieu seul,
 
mon salut vient de lui.

3
Lui seul est mon rocher, mon salut,
 
ma citadelle : je suis inébranlable.

4
Combien de temps tomberez-vous sur un homme
 
   pour l’abattre, vous tous, *
 
comme un mur qui penche,
 
   une clôture qui croule ?

5
Détruire mon honneur est leur seule pensée : †
 
   ils se plaisent à mentir. *
 
Des lèvres, ils bénissent ;
 
   au fond d’eux-mêmes, ils maudissent.

6
Je n’ai mon repos qu’en Dieu seul ;
 
oui, mon espoir vient de lui.

7
Lui seul est mon rocher, mon salut,
 
ma citadelle : je reste inébranlable.

8
Mon salut et ma gloire
 
   se trouvent près de Dieu. *
 
Chez Dieu, mon refuge,
 
   mon rocher imprenable !

 
          ~

9
Comptez sur lui en tous temps,
 
   vous, le peuple. *
 
Devant lui épanchez votre cœur :
 
   Dieu est pour nous un refuge.

10
L’homme n’est qu’un souffle,
 
   les fils des hommes, un mensonge : *
 
sur un plateau de balance, tous ensemble,
 
   ils seraient moins qu’un souffle.

11
N’allez pas compter sur la fraude
 
   et n’aspirez pas au profit ; *
 
si vous amassez des richesses,
 
   n’y mettez pas votre cœur.

12
Dieu a dit une chose,
 
   deux choses que j’ai entendues. †
 
Ceci : que la force est à Dieu ;
13
   à toi, Seigneur, la grâce ! *
 
Et ceci : tu rends à chaque homme
 
   selon ce qu’il fait.

Lectures du jour


Livre d’Ésaïe, Chap. 65, v. 21-25

21
Ils bâtiront des maisons et les habiteront. Ils planteront des vignes et mangeront le raisin.
22
Ils ne bâtiront plus de maisons pour que d'autres y habitent à leur place, ils ne planteront plus de vignes pour que d'autres en mangent le raisin. En effet, les gens de mon peuple vivront aussi vieux que les arbres. Ceux que j'ai choisis pourront profiter du travail qu'ils ont fait.
23
Ils ne se fatigueront plus pour rien, ils ne mettront plus des enfants au monde pour les voir mourir. Car ils forment la famille de ceux que je bénis, eux et leurs enfants.
24
Avant qu'ils m'appellent, moi, je leur répondrai. Ils n'auront pas fini de parler, je les aurai déjà entendus.
25
Le loup et l'agneau mangeront ensemble, le lion mangera de l'herbe sèche comme le bœuf. Le serpent se nourrira de poussière. Il n'y aura plus ni mal ni violence sur toute ma montagne sainte. C'est moi, le Seigneur, qui le dis."

Livre d’Ésaïe, Chap. 66, v. 1-2

1
Voici ce que le Seigneur dit: "Le ciel est mon siège royal, et la terre est le lieu où je pose les pieds. Quelle maison est-ce que vous pouvez me bâtir? Quel est le lieu où je peux habiter?
2
 Toutes ces choses, c'est moi qui les ai faites. Tout cela est à moi, je vous le déclare, moi, le Seigneur. Mais celui que je regarde avec bonté, c'est le malheureux qui est découragé, celui qui écoute ma parole avec grand respect.

Commentaire

Un temps nouveau, le loup, l’agneau et le serpent

Une part de nous se réjouit à l’idée que les jours s’allongent, qu’il y aura bientôt les rencontres et fêtes de famille au soleil, et même la promesse de temps nouveaux. Et un autre regard, peut-être lucide, ou désabusé, ou même résigné, voit que les années passent, que rien ne change pour aller mieux, que les nouvelles du monde ne sont vraiment pas pour nous réjouir. Alors, lire l’évocation de la nouvelle Jérusalem (mentionnée en 65,18-19 et mise en œuvre dans notre passage), serait-ce une rêverie?
On ne peut pas s’empêcher de penser aux dizaines de milliers de migrants, qui sacrifient tout pour risquer les terribles incertitudes éventuellement suivies de lueurs d’espoir, de quelques gestes de bienveillance entre les barbelés et les postes de contrôle… Mais où est la promesse d’un Dieu bienveillant, notre terre propose-t-elle autre chose que la mort, et une consolation pour après?
En face de ces lourds questionnements, on peut aussi regarder notre cheminement personnel, les difficultés et malheurs, les ratages de l’année écoulée, et espérer.
Ma vie ne va pas en rester à un territoire occupé par le mal, le Seigneur parle dans ce passage, comme d’un projet d’amour, d’une nouvelle création! Et de son regard porté sur l’humilié.
Et il compte aussi sur nous pour en donner les signes, comme quand nous protestons pour que la raison du plus fort ne soit pas toujours et forcément la meilleure.
L’attente que Dieu exprime à notre égard (voir 66,2), c’est peut-être qu’au travers de nos rencontres religieuses, même très bien préparées, les « perdus », les mécréants qui cherchent – et c’est aussi nous… – entendent que leur vie peut recevoir un sens. Les rites, la liturgie, les plus beaux cantiques peuvent bien paraître vides de sens s’ils ne sont que du décor qui nous fait plaisir, mais ils peuvent aussi porter l’espérance, parler du Dieu qui nous aime et veut nous rencontrer.
«De quoi t’alarmes-tu, mon cœur, reviens à l’espérance!
Sa grâce est infinie, Il veille sur nos vies.»

Sujets de prière

Oraison

Accorde-nous, Seigneur Dieu,
de marcher dans la lumière de tes promesses:
donne-nous de vivre la succession des jours
non pas dans le regret du temps qui passe,
mais dans la joie de savoir
que le temps nous rapproche de plus en plus
de la rencontre avec toi.
Par le Christ notre Seigneur.

Cantique 47-10 (du recueil Alléluia)

De quoi t'alarmes-tu mon coeur...?