2
Il est bea
u de te louer,
Die
u, dans Sion, *
de tenir ses prom
esses envers toi
3
qui éco
utes la prière.
Jusqu’à toi vi
ent toute chair
4
avec son p
oids de péché ; *
nos fautes ont domin
é sur nous :
t
oi, tu les pardonnes.
5
Heureux ton invit
é, ton élu :
il hab
ite ta demeure ! *
Les biens de ta mais
on nous rassasient,
les dons sacr
és de ton temple !
~
6
Ta justice nous rép
ond par des prodiges,
Die
u notre sauveur, *
espoir des horiz
ons de la terre
et des r
ives lointaines.
7
Sa force enrac
ine les montagnes,
il s’ento
ure de puissance ; *
8
il apaise le vac
arme des mers,
le vacarme de leurs flots
et la rume
ur des peuples.
9
Les habitants des bouts du m
onde sont pris d’effroi
à la v
ue de tes signes ; *
aux portes du lev
ant et du couchant
tu fais jaill
ir des cris de joie.
~
10
Tu visites la t
erre et tu l’abreuves,
tu la c
ombles de richesses ; *
les ruisseaux de Die
u regorgent d’eau :
tu prép
ares les moissons.
Ainsi, tu prép
ares la terre,
11
tu arr
oses les sillons ; *
tu aplanis le sol, tu le détr
empes sous les pluies,
tu bén
is les semailles.
12
Tu couronnes une ann
ée de bienfaits ; *
sur ton passage, ruiss
elle l’abondance.
13
Au désert, les pâtur
ages ruissellent, *
les collines déb
ordent d’allégresse.
14
Les herbages se p
arent de troupeaux †
et les plaines se co
uvrent de blé. *
Tout ex
ulte et chante !
Commentaire
La grâce éduque à la beauté
Les protestants se complaisent trop souvent dans la laideur. Laideur que nous masquons sous le couvert de l'austérité de bon nombre de nos lieux de culte. Il en est de même de l'aspect négligé de nos formes de piété, que nous nommons pompeusement spiritualité centrée sur l'essentiel, et qui rebute même les plus mal dégrossis de nos contemporains.
Avez-vous remarqué la fréquence de l'adjectif « beau » dans les épîtres dites pastorales ? Non ? Cela n'est pas étonnant, car nos versions protestantes de la Bible l'on rendu systématiquement par « bon »; ainsi lisons- nous « que ceux qui ont cru s'appliquent à de bonnes œuvres». Cela dénote certes le sérieux, mais aussi l'ennui difficilement dissimulable de notre mission telle que nous la concevons. Osons rappeler que les chrétiens des premiers temps ont poursuivi le même idéal de beauté, de sagesse et de mesure que les païens les plus éclairés.
Le philosophe Platon donne cette définition du beau qui est « la splendeur du vrai et du bien ».
Au contact du Christ, l'homme se découvre naturellement artisan du chaos, de la laideur et de sa propre mort, mais il est éveillé au sens d'une vie en beauté qui est recherche d'ordonnance harmonieuse.