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Dans ma détresse, j’ai crié vers le Seigneur,2
Seigneur, délivre-moi de la langue perfide,3
Que t’infliger, ô langue perfide,4
La flèche meurtrière du guerrier,5
Malheur à moi : je dois vivre en exil *6
Trop longtemps, j’ai vécu parmi ces gens7
Je ne veux que la paix, mais quand je parle
Commentaire
Ne craignez pas
Après l’appel à retrouver courage en se souvenant de l’histoire passée, à travers les figures d’Abraham et de Sara, voici qu’apparaissent les notions de justice et de jugement. Si Dieu est celui qui prend soin des siens, qui les réconforte, il est aussi celui qui juge le monde et les peuples.
Cette idée du jugement n’est peut-être pas celle qui nous vient spontanément à l’esprit pour dire notre foi. En Eglise, il est aujourd’hui plus souvent question du Dieu d’amour que du Dieu juge. Reste à savoir si l’on peut dire l’un sans dire l’autre.
Une fois encore, nous sommes certainement prisonniers de nos images, limités par la signification que nous leur donnons. Derrière l’image du juge se profile ainsi tout un système judiciaire que, pour la plupart d’entre nous, nous ne maîtrisons pas. Et puis, cette image du juge entraîne avec elle l’idée de sanction, de punition et nous renvoie dans les cordes avec notre culpabilité.
Si Dieu est juge, il l’est en faisant éclater le cadre trop étroit de la justice humaine. Sa justice est espérance et parole de vie pour celles et ceux qui, sans se lasser, sans renoncer, écoutent sa voix.