11
J’aurai mon bouclier auprès de Dieu,12
Dieu juge avec justice ;13
l’homme qui ne se reprend pas.14
Il se prépare des engins de mort ;15
Qui conçoit le mal et couve le crime16
Qui ouvre une fosse et la creuse17
Son mauvais coup lui revient sur la tête,18
Je rendrai grâce au Seigneur pour sa justice,
Commentaire
Dans la peine et la fatigue, de nuit et de jour
«Imitez-moi!» Cette assurance presque arrogante de l’apôtre Paul a déplu – autant que ses prises de position machistes en d’autres endroits de ses lettres. Il fait preuve pourtant d’une estime de soi enviable et très utile dans le ministère. Parce que c’est au nom du Seigneur qu’il prend la plume.
Bien sûr, nous avons besoin de modèles pour notre foi: ils nous sont donnés par quelqu’un de la famille, un professeur, un ami, une amie… qui nous ont marqués par leur être-en-Dieu – et que nous imitons sans doute. C’est important de s’y référer, car l’apôtre pointe encore un danger: après la présence du mal et le risque de la méchanceté, c’est celui du désordre. Ces «affairés sans rien faire» (v. 11), jolie tournure pour le dire. Le bien de la communauté en dépend.
Ainsi, que chacun vaque à son travail de manière responsable, reste calme et serein, se montre digne du pain qu’il mange. Et la recommandation s’élargit: chacun et chacune, personnellement, doit avoir constamment à cœur d’agir pour le bien, de le ‘faire’ justement, ce bien! S’il y a problème avec un frère ou une sœur désordonné·e, soyons toujours prêts à en parler avec eux plutôt qu’à les exclure. Juste pour les accompagner, pour leur intérêt et celui de la communauté.
L’épître se termine par une double bénédiction à toute la petite communauté de Thessalonique. Et par une curieuse légitimation: soyez tranquilles, c’est bien moi, l’apôtre Paul, qui vous écris!