2
Écoutez cec
i, tous les peuples,
entendez bien, habit
ants de l’univers,
3
gens illustres, g
ens obscurs,
riches et pa
uvres, tous ensemble.
4
Ma bouche dira des par
oles de sagesse,
les propos clairvoy
ants de mon cœur ;
5
l’oreille attent
ive aux proverbes,
j’exposerai sur la cith
are mon énigme.
~
6
Pourquoi craindre aux jo
urs de malheur
ces fourbes qui me tal
onnent pour m’encercler,
7
ceux qui s’appu
ient sur leur fortune
et se vantent de leurs gr
andes richesses ?
8
Nul ne peut rachet
er son frère
ni payer à Die
u sa rançon :
9
aussi cher qu’il pu
isse payer,
toute v
ie doit finir.
10
Peut-on vivre
indéfiniment
sans jam
ais voir la fosse ?
11
Vous voyez les s
ages mourir :
comme le fou et l’insensé ils périssent,
laissant à d’a
utres leur fortune.
12
Ils croyaient leur mais
on éternelle, †
leur demeure établ
ie pour les siècles ;
sur des terres ils avaient m
is leur nom.
℟
13
L’homme combl
é ne dure pas :
il ressemble au bét
ail qu’on abat.
~
Commentaire
Fin du règne de Salomon
Jéroboam est un serviteur de Salomon. Ne supportant les traits de plus en plus tyranniques de son maître, il décide de se révolter contre lui. Mais surgit alors, presque de nulle part, un prophète – Ahia de Silo – qui va désamorcer le plan de Jéroboam en le sacrant par avance futur roi. Jéroboam est donc le futur roi, et Salomon devient ainsi le roi rejeté par Dieu.
L’unité du royaume d’Israël, symbolisée plus tôt par la perfection du Temple, est en péril. Ahia le démontre en déchirant son manteau neuf en 12 parts dont 10 reviendront à Jéroboam. Une situation violente se prépare. On sent que la déchirure sera importante, que la séparation prédite du royaume en 12 parts n'est pas le plan originel de Dieu et que la guerre est proche. L’unité voulue par Dieu est menacée. Plus qu’une séparation, il s’agit d’une dissolution.
Dans ce texte, le Temple, présenté jusqu'ici comme image réelle de la perfection du royaume, devient un symbole.
Salomon s'est détaché de Dieu, il ne lui a plus obéi, l'unité s’émiette. Dieu rappelle ainsi à Jéroboam que la condition du «pouvoir royal» est le respect de sa loi.
Dieu promet néanmoins de ne pas abandonner Salomon. Le texte tait la fin de son règne, et sa mort est discrète.