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Seigneur, qui séjournera sous ta tente ?2
Celui qui se conduit parfaitement, †3
Il met un frein à sa langue, †4
À ses yeux, le réprouvé est méprisable5
Il prête son argent sans intérêt, †Temps ordinaire
Samedi
Deuxième livre de Samuel, Chap. 15, v. 13-23
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Dieu tout-puissant, par ta Parole,
tu appelles à la paix notre monde tourmenté.
Fais de nous des artisans de réconciliation,
et des ouvriers d’unité dans ton Eglise.
Par Jésus-Christ, notre Seigneur,
qui vit et qui règne avec toi, Père, et le Saint-Esprit,
un seul Dieu pour les siècles des siècles.
Que Dieu nous bénisse et nous garde
Commentaire
Devant Dieu
Sobre, la petite phrase de David : « J’ai péché contre le Seigneur ! »
Cette repentance forme le noyau des chapitres 10 à 12 qu’enveloppent les discours de Nathan : mise en lumière de la faute, puis annonce de la clémence de Dieu.
Ce message de grâce est cependant encadré de noir : avant cet ensemble – la mort d’Urie – et après cet ensemble – la mort du fils.
Dans un cercle concentrique plus large, David va vers Bethsabée. Et parallèlement, la vie continue : sur le plan politico-militaire, c’est la prise de Rabba après son siège (12,26 ss).
Repentant, David n’est plus celui qui gère et maîtrise, avec brio et presque détachement. Il reconnaît ce qui est. Il reconnaît où il en est, lui. Il se laisse toucher. Et il s’investit pleinement, corps et pensée, pour sauver son fils.
Sa position a changé : il n’est plus le roi au-dessus des lois. Il est le croyant engagé corps à corps dans le débat avec Dieu. Il se reconnaît devant Dieu avec son profond désir et avec ses limites ; il cherche à fléchir Dieu, fait appel encore à sa bonté. Quand tout est trop tard, il accepte le verdict, se prosterne au temple. Et le récit se remboîte. David rejoint celle qui désormais est appelée sa femme. Un nouvel enfant naît. Il est aimé de Dieu. Dans l’affaire de Rabba, David n’était pas au front, mais c’est à l’intérieur qu’il a mené combat. Il a mesuré ses forces et reconnu son maître. Et c’est jusqu’au front que cette réforme intérieure a fait sentir ses conséquences, comme une onde qui se répercute.
Dans nos combats intérieurs demandons au Seigneur, lui le garant de la justice, l’origine de toute bonté, de se faire l’adversaire qui nous teste. Accueillons-le comme le partenaire de notre conversion, de notre croissance dans la foi.