1
Si le Seigneur ne bâtit la maison,2
En vain tu devances le jour,3
Des fils, voilà ce que donne le Seigneur,4
comme des flèches aux mains d’un guerrier,5
Heureux l’homme vaillantTemps ordinaire
Jeudi
Deuxième livre de Samuel, Chap. 12, v. 1-10
Deuxième livre de Samuel, Chap. 12, v. 13-15
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Dieu tout-puissant, notre Père,
dans ta bonté insondable,
tu nous accordes un pardon sans limite;
nous t’en prions,
qu’il suscite en nous un esprit de pardon:
que notre amour aille grandissant,
qu’il gagne en clairvoyance,
afin que nous discernions ce qui est bon,
pour nous et pour nos frères;
nous te le demandons par Jésus-Christ,
notre Seigneur.
Prends ma main dans la tienne
Commentaire
Une personne de confiance qui interpelle
Nathan est une personne de confiance à la cour du roi. De plus, il est prophète.
Une double confiance et double loyauté qui l’obligent à parler. L’espérance, la promesse, a besoin de porte-parole en chair et en os, de leur compétence à analyser la situation.
Comme le fait faire Joab à la femme de Tekoa (épisode qui sera conté en 2 Samuel 14), Nathan choisit le mode du récit pour interpeller David. Ce mode lève la méfiance d’un David qui doit être pris de mauvaise conscience et lui donne de voir ses actes sous un autre angle. La colère du roi révèle l’enjeu de sa faute : ce qui a été mis en danger, c’est le respect de chacun, la sécurité, le respect des liens, une loi qui ne soit pas celle du plus riche ou du plus puissant. Alors tombe cette conclusion choc : « Cet homme, c’est toi ! »
Le récit de Nathan a permis à David de prendre conscience de ce que, tout au fond de lui, il savait déjà. Et de désarmer le secret en le mettant sur la table, en pleine lumière.
Outré de la conduite du riche dans le récit de Nathan, David s’écrie littéralement au verset 5 : « c’est un fils de la mort » – en effet, son action n’est pas au service de la vie.
Nathan ne s’élève pas en garant d’une morale ou en défenseur d’une victime.
Pour lui, c’est Dieu lui-même que David a offensé. Ce qu’il a fait est un acte d’ingratitude envers Dieu et ses bienfaits.
La bonté et la confiance reçues de Dieu, plutôt qu’en générer d’autres, ont été dévoyées aux fins de ses propres désirs et de son pouvoir.
Dans ta bonté, Seigneur, mets sur notre route des amis loyaux pour nous interpeller quand c’est nécessaire. Et quand c’est nous qui interpellons, apprends-nous à le faire avec tact.