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Quelle joie quand on m’a dit :2
Maintenant notre marche prend fin3
Jérusalem, te voici dans tes murs :4
C’est là que montent les tribus,5
C’est là le siège du droit, *6
Appelez le bonheur sur Jérusalem :7
Que la paix règne dans tes murs,8
À cause de mes frères et de mes proches,9
À cause de la maison du Seigneur notre Dieu,
Commentaire
Jalousie, quand tu nous tiens!
On croirait lire la presse quotidienne de ce début de 21e siècle.
Trois nouvelles pourraient en être l’exemple.
Ainsi, l’on apprend que Monsieur Untel, cadre supérieur dans une entreprise, s’est vu proposer un poste à l’étranger, dans une succursale sans envergure. Certains diront que sa personnalité fait de l’ombre
« à un plus haut placé que lui » et l’envoi à l’étranger affaiblira l’esprit critique de ce personnage au caractère bien trempé.
La deuxième nouvelle revient quasiment tous les jours : tentatives d’attentat, une voiture piégée fait des dizaines de morts là-bas.
La troisième fait froid dans le dos, sans doute à cause du jeune âge des protagonistes : un jeune homme est roué de coups de pied, car il aurait regardé un autre d’un mauvais œil. Un regard de travers et tout s’emballe.
Voilà que la figure du roi Saül concentre à elle seule trois des maux les plus actuels cités plus haut. « On s’empresse de nommer le grand David à un autre poste après avoir tenté à deux reprises de le tuer. »
On regarde de travers celui qui tient d’une main sa lance de guerre et de l’autre son instrument. Des voix féminines chantent en chœur les succès du vaillant guerrier. La virilité du roi serait-elle quelque peu froissée ?