1
Quand je me tiens sous l’abr
i du Très-Haut
et repose à l’
ombre du Puissant,
je dis au Seigne
ur : « Mon refuge,
2
mon rempart, mon Die
u, dont je suis sûr ! »
~
3
C’est lui qui te sauve des filets du chasseur
et de la p
este maléfique ; *
4
il te co
uvre et te protège.
Tu trouves sous son
aile un refuge :
sa fidélité est une arm
ure, un bouclier.
5
Tu ne craindras ni les terre
urs de la nuit,
ni la flèche qui v
ole au grand jour,
6
ni la peste qui r
ôde dans le noir,
ni le fléau qui fr
appe à midi.
7
Qu’il en tombe m
ille à tes côtés, †
qu’il en tombe dix m
ille à ta droite, *
toi, tu r
estes hors d’atteinte.
8
Il suffit que tu o
uvres les yeux,
tu verras le sal
aire du méchant.
9
Oui, le Seigne
ur est ton refuge ;
tu as fait du Très-Ha
ut ta forteresse.
10
Le malheur ne pourr
a te toucher,
ni le danger, approch
er de ta demeure :
11
il donne missi
on à ses anges
de te garder sur to
us tes chemins.
12
Ils te porter
ont sur leurs mains
pour que ton pied ne he
urte les pierres ;
13
tu marcheras sur la vip
ère et le scorpion,
tu écraseras le li
on et le Dragon.
~
14
« Puisqu’il s’attache à m
oi, je le délivre ;
je le défends, car il conn
aît mon nom.
15
Il m’appelle, et m
oi, je lui réponds ;
je suis avec lu
i dans son épreuve.
« Je veux le libér
er, le glorifier ; †
16
de longs jours, je ve
ux le rassasier, *
et je ferai qu’il v
oie mon salut. »
Commentaire
Faire comme tout le monde !
« On veut un roi ! »
Le temps a passé et Samuel arrive en fin de carrière. Il décide d’établir ses fils dans la fonction qu’il occupait. Ceux-ci ne se conduisent pas de la manière escomptée. L’histoire se répète ! Constat : la justice ne peut se transmettre de père en fils, elle fait toujours l’objet d’une posture personnelle devant Dieu et d’une élection de sa part.
Le peuple veut un roi : motivations inavouées, mimétisme culturel ou besoin réel de se prémunir des crises à venir ?
Etre quelqu’un ! Montrer aux autres sa capacité à assumer une royauté. Quête insatiable d’identité dans un monde qui ressemble à s’y méprendre à notre monde d’aujourd’hui. Assumer notre condition humaine faite d’instabilité et d’insécurité.
Et Dieu dans tout cela ? Est-il donc celui qui écrit droit avec des lignes courbes, comme l’affirme Paul Claudel ? Comment comprendre un Dieu – tout-puissant – qui acquiesce si vite à la demande de son peuple et qui accepte sa mise à l’écart ?
A la lecture de ce passage, on serait tenté de dire que la Parole de Dieu ne va pas dans le bon sens. Il est avant tout question, dans ce texte, de liberté et de responsabilité. Dieu est un guide et un conseiller qui ne cherche pas à faire vivre son peuple sous la contrainte. Il n’empêchera pas les hommes de faire des erreurs, mais il leur permet peut-être de les comprendre et de les assumer !