2
Il est bea
u de te louer,
Die
u, dans Sion, *
de tenir ses prom
esses envers toi
3
qui éco
utes la prière.
Jusqu’à toi vi
ent toute chair
4
avec son p
oids de péché ; *
nos fautes ont domin
é sur nous :
t
oi, tu les pardonnes.
5
Heureux ton invit
é, ton élu :
il hab
ite ta demeure ! *
Les biens de ta mais
on nous rassasient,
les dons sacr
és de ton temple !
~
6
Ta justice nous rép
ond par des prodiges,
Die
u notre sauveur, *
espoir des horiz
ons de la terre
et des r
ives lointaines.
7
Sa force enrac
ine les montagnes,
il s’ento
ure de puissance ; *
8
il apaise le vac
arme des mers,
le vacarme de leurs flots
et la rume
ur des peuples.
9
Les habitants des bouts du m
onde sont pris d’effroi
à la v
ue de tes signes ; *
aux portes du lev
ant et du couchant
tu fais jaill
ir des cris de joie.
~
10
Tu visites la t
erre et tu l’abreuves,
tu la c
ombles de richesses ; *
les ruisseaux de Die
u regorgent d’eau :
tu prép
ares les moissons.
Ainsi, tu prép
ares la terre,
11
tu arr
oses les sillons ; *
tu aplanis le sol, tu le détr
empes sous les pluies,
tu bén
is les semailles.
12
Tu couronnes une ann
ée de bienfaits ; *
sur ton passage, ruiss
elle l’abondance.
13
Au désert, les pâtur
ages ruissellent, *
les collines déb
ordent d’allégresse.
14
Les herbages se p
arent de troupeaux †
et les plaines se co
uvrent de blé. *
Tout ex
ulte et chante !
Commentaire
Un héros crucifié!
La mort de Jésus était-elle dans le projet de Dieu ou était-ce un «accident de parcours»? Tout croyant peut se poser la question.
L’auteur de l’évangile selon Marc place trois annonces de la Passion dans la bouche de Jésus.
La troisième, ici, nous rappelle que suivre le Christ n’est pas une marche glorieuse, mais l’acceptation du service qui peut aller jusqu’au don de sa vie.
Pour bien saisir cette annonce, il faut la replacer dans l’intention globale de l’Evangile.
Environ quarante ans après les événements de Pâques, Marc invite ses lecteurs, des pagano-chrétiens distanciés de la tradition juive, à se questionner sur l’identité de ce crucifié que l’on dit ressuscité. En plaçant ces trois annonces dans la bouche de Jésus, il cherche à inscrire la destinée du prophète de Galilée dans le projet de Dieu: Jésus devait mourir pour que s’accomplissent les Ecritures, mais son intention est clairement apologétique.
Ce qui paraît certain, c’est que Jésus avait conscience que son enseignement suscitait de vives réactions et, s’il était tout juste toléré en Galilée, sa venue à Jérusalem allait sans doute précipiter son sort.
Seulement, tout au long de sa vie, Jésus a fait preuve d’une parfaite cohérence entre paroles et gestes. Peut-être une invitation, pour nous lecteurs, à oser prendre des risques au nom de nos convictions.