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À toi le jour, à toi la nuit,17
C’est toi qui fixas les bords de la terre ;18
Rappelle-toi : l’ennemi a méprisé ton nom,19
Ne laisse pas la Bête égorger ta Tourterelle,20
Regarde vers l’Alliance : la guerre est partout ;21
Que l’opprimé échappe à la honte,22
Lève-toi, Dieu, défends ta cause !23
N’oublie pas le vacarme que font tes ennemis,
Commentaire
Encore raté!
Le temps de l’illumination, de l’expérience spirituelle gratifiante s’est envolé: il faut passer à autre chose …
La descente de la montagne est rude.
Le retour à la réalité historique humaine est brutal: les disciples restés en bas ne sont pas parvenus à apporter au père d'un enfant malade l'aide qu’il attendait; c’est une défaite pour eux aux yeux de la foule présente, curieuse et critique.
La lumière éclatante de la transfiguration se heurte à la difficulté humaine de croire, même chez les proches du Christ, même dans l'Eglise.
Il y a pourtant une lueur, au cœur même de cette impossibilité humaine: le père de l'enfant confesse une confiance chancelante certes, mais bien présente.
Cette foi paternelle se présente comme une humble supplication bien plus que comme l'affirmation d'une solidité triomphante. Alors l'enfant est relevé, c'est-à-dire rendu à une vie nouvelle.
Depuis le chapitre 8, l'évangile selon Marc est particulièrement attentif à la situation des disciples, donc de l'Eglise. Entre joie du royaume qui s'approche et réalité à vivre au quotidien, il y a toujours un espace difficile à habiter.
L'attitude du père de l'enfant guéri devrait nous aider à comprendre comment vivre ce temps de l'entre deux, dans une confiance fondée, mais humble, qui fait de l'Eglise du Christ la servante de l'humanité, non sa dominatrice, et de nous des serviteurs et servantes qui font simplement ce à quoi ils sont appelés.