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Mon partage, Seigneur, je l’ai dit,58
De tout mon cœur, je quête ton regard :59
J’examine la voie que j’ai prise :60
Je me hâte, et ne tarde pas,61
Les pièges de l’impie m’environnent,62
Au milieu de la nuit, je me lève et te rends grâce63
Je suis lié à tous ceux qui te craignent64
Ton amour, Seigneur, emplit la terre ;
Commentaire
Embouteillage d’ambulances …
Marc relève ici la brève activité de Jésus dans la fertile contrée de Génézareth, sur la rive nord-ouest du lac du même nom, où la barque l’a conduit avec ses disciples. Vivante et énergique, cette narration est caractéristique du style de notre évangéliste.
Dans ce passage, Jésus apparaît uniquement comme celui qui guérit les malades; on ne nous dit pas qu’il ait enseigné.
Il traverse ainsi le pays, sans un mot, voyageur divin, avec les forces de guérison qui émanent de sa personne.
La foule des malades cherche la guérison en touchant les franges que, conformément à la loi, Jésus portait à son vêtement. Il entre dans cette foi primitive un élément populaire et magique que, dans son amour pour son peuple, le Seigneur reconnaît pleinement.
Les païens de culture hellénistique n’étaient pas étrangers à ces conceptions.
Jésus se présente comme celui qui secourt et guérit des humains pauvres et malades. Mais après la multiplication des pains et la marche sur le lac, les lecteurs croyants du récit savent qu’il est plus qu’un faiseur de prodiges. Sa puissance vient directement de Dieu et s’enracine dans sa propre filiation divine.
L’auteur cet évangile veut faire comprendre à ses lecteurs qu’il importe de «toucher» Jésus d’une manière beaucoup plus intime et profonde que ne l’ont peut-être fait les foules des récits: il s’agit d’avoir foi en lui, de croire qu’il est le Messie, promis et attendu, qui rassemble le peuple de Dieu.
Qu’il est le Fils de Dieu lui-même.
Un homme divin si humain: il nous touche de sa force, touchons-le de nos prières!