Vendredi 2 Août 2024

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Complément

Psaume

Psaume 73 (72), 15-28

Longtemps, j’ai cherché à savoir

15
Si j’avais dit : « Je vais parler comme eux »,
 
j’aurais trahi la race de tes fils.
16
Longtemps, j’ai cherché à savoir,
 
je me suis donné de la peine.

17
Mais quand j’entrai dans la demeure de Dieu,
 
je compris quel serait leur avenir.
18
Vraiment, tu les as mis sur la pente :
 
déjà tu les entraînes vers la ruine.

19
Comment vont-ils soudain au désastre,
 
anéantis, achevés par la terreur ?
20
À ton réveil, Seigneur, tu chasses leur image,
 
comme un songe au sortir du sommeil.

 
          ~

21
Oui, mon cœur s’aigrissait,
 
j’avais les reins transpercés.
22
Moi, stupide, comme une bête,
 
je ne savais pas, mais j’étais avec toi.

23
Moi, je suis toujours avec toi,
 
avec toi qui as saisi ma main droite.
24
Tu me conduis selon tes desseins ;
 
puis tu me prendras dans la gloire.

25
Qui donc est pour moi dans le ciel
 
si je n’ai, même avec toi, aucune joie sur la terre ?
26
Ma chair et mon cœur sont usés :
 
ma part, le roc de mon cœur, c’est Dieu pour toujours.

27
Qui s’éloigne de toi périra :
 
tu détruis ceux qui te délaissent.
28
Pour moi, il est bon d’être proche de Dieu ;
 
j’ai pris refuge auprès de mon Dieu
 
pour annoncer les œuvres du Seigneur
 
aux portes de Sion.

Lectures du jour


Évangile selon Marc, Chap. 6, v. 45-52

45
 Tout de suite après, Jésus oblige ses disciples à monter dans la barque. Il veut qu'ils passent avant lui de l'autre côté du lac, vers la ville de Bethsaïda. Pendant ce temps, il veut faire partir la foule.
46
 Jésus la renvoie donc, puis il s'en va dans la montagne pour prier.
47
 Quand la nuit arrive, la barque est au milieu du lac, et Jésus est seul, à terre.
48
 Il voit que ses disciples ont du mal à ramer, parce que le vent souffle contre eux. Alors, vers la fin de la nuit, Jésus vient vers eux en marchant sur l'eau, il veut les dépasser.
49
 Les disciples le voient marcher sur l'eau et ils croient que c'est un fantôme. Ils se mettent à crier.
50
 En effet, tous le voient et ils sont effrayés. Mais Jésus leur parle tout de suite en disant: "Rassurez-vous, c'est moi! N'ayez pas peur!"
51
 Il monte à côté d'eux dans la barque, et le vent s'arrête de souffler. Les disciples sont profondément étonnés.
52
 En effet, ils n'ont pas compris ce qui s'est passé, quand Jésus a partagé les pains. Leur cœur est fermé.

Commentaire

«Il allait les dépasser …»

A première vue, il semble que nous ayons là le pendant de l'histoire de la tempête apaisée du chapitre 4. Jésus vient sur la mer vers les siens parce qu'ils sont en danger et qu'il veut les aider.
Mais alors, on ne comprend plus la petite phrase: «il voulait les dépasser» (v. 48).
Ce serait vraiment prêter à Jésus des pensées inhumaines que de supposer qu'en les dépassant, il voulait éprouver la foi de ses disciples.
Il est donc plus probable que ce soient ces paroles-là qui indiquent le vrai sens du récit.
Ce qui est donné ici à voir aux disciples dans la barque, c'est une scène semblable à celle de la transfiguration de Jésus du chapitre 9, à savoir, un instantané où des yeux humains contemplent des choses qui dépassent le langage humain.
C'est un peu comme un prolongement de la prière.
Il s'était retiré en les renvoyant, seul, sur le lac.
Lorsque Jésus est aperçu par les siens – on aurait presque envie d’ajouter «par malheur» – Marc comprend cette vision comme la manifestation de l'être secret de Jésus, de sa relation unique avec le Père.
La vision est cependant accompagnée de la recommandation habituelle des récits de révélations surnaturelles: «Ayez confiance! N'ayez pas peur!»
Certes, on montre ensuite Jésus dans la barque, calmant les vents.
Mais des commentateurs pensent que cet élément a été introduit après coup dans le texte. Avec, pour dessein bien compréhensible, de donner à cet événement une assise concrète, une preuve que le Salut est en marche, protégeant et maintenant ses bénéficiaires, ses témoins, en vie et dans la foi.

Sujets de prière

Oraison

Père très-aimant,
tu veux que nous te rendions grâce de tout,
que nous n’ayons d’autre crainte
que celle de te perdre,
et que nous nous déchargions de tout souci
sur toi qui prends soin de nous.
De grâce, préserve-nous des angoisses du monde
et de ce manque de foi qu’est la peur;
qu’aucun nuage de cette vie mortelle
ne nous cache la lumière de l’amour immortel
que tu nous as manifesté dans ton Fils,
Jésus-Christ, notre Seigneur,
lui qui vit et règne avec toi, dans l’unité du Saint-Esprit,
un seul Dieu, maintenant et toujours.

Cantique 47-02 (du recueil Alléluia)

Notre barque est en danger