2
Comme un c
erf altéré
ch
erche l’eau vive, *
ainsi mon
âme te cherche
t
oi, mon Dieu.
3
Mon âme a s
oif de Dieu,
le Die
u vivant ; *
quand pourr
ai-je m’avancer,
par
aître face à Dieu ?
4
Je n’ai d’autre p
ain que mes larmes,
le jo
ur, la nuit, *
moi qui chaque jo
ur entends dire :
« Où est-
il ton Dieu ? »
5
Je me souviens,
et mon
âme déborde : *
en ce temps-là,
je franchiss
ais les portails !
Je conduisais vers la mais
on de mon Dieu
la multit
ude en fête, *
parm
i les cris de joie
et les acti
ons de grâce.
℟
6
Pourquoi te désol
er, ô mon âme,
et gém
ir sur moi ? *
Espère en Dieu ! De nouvea
u je rendrai grâce :
il est mon sauve
ur et mon Dieu !
~
7
Si mon
âme se désole,
je me souvi
ens de toi, *
depuis les terres du Jourd
ain et de l’Hermon,
depuis mon h
umble montagne.
8
L’abîme appel
ant l’abîme
à la v
oix de tes cataractes, *
la masse de tes fl
ots et de tes vagues
a pass
é sur moi.
9
Au long du jo
ur, le Seigneur
m’env
oie son amour ; *
et la nuit, son ch
ant est avec moi,
prière au Die
u de ma vie.
10
Je dirai à Die
u, mon rocher :
« Pourqu
oi m’oublies-tu ? *
Pourquoi v
ais-je assombri,
press
é par l’ennemi ? »
11
Outrag
é par mes adversaires,
je suis meurtr
i jusqu’aux os, *
moi qui chaque jo
ur entends dire :
« Où est-
il ton Dieu ? »
℟
12
Pourquoi te désol
er, ô mon âme,
et gém
ir sur moi ? *
Espère en Dieu ! De nouvea
u je rendrai grâce :
il est mon sauve
ur et mon Dieu !
Commentaire
Jean-Baptiste, le retour ?
Les jugements portés sur Jésus par ses contemporains et que Marc, Matthieu et Luc rapportent, sont très intéressants.
On remarque en effet que personne ne voit en lui le Messie attendu, malgré les événements survenus.
Du fond de sa prison Jean-Baptiste lui-même se demandait s'il était «celui qui devait venir» (Luc 7,18-23). Chez Luc et Matthieu, il est rapporté qu'on le situe dans la lignée des prophètes, et même qu'en lui, ce serait le retour présumé du prophète Elie, que l'on pensait marquer «la fin des temps».
Hérode imagine retrouver en Jésus ce Jean-Baptiste qu'il a dû à regret faire exécuter.
On cherche ainsi en Jésus, même dans le surnaturel du retour à la vie d'un défunt, un humain.
L'apparition de Jésus n'est donc pas conçue par ses contemporains comme un événement surhumain.
Comme l'indique d'ailleurs son apparence si dénuée de puissance, il reste à leurs yeux (et aux nôtres?) ce personnage profondément humain, et pour nous le seul prophète juif à recevoir le titre de Fils de Dieu.
Lors de son baptême, là où est descendu sur lui l'Esprit d'adoption du Père, il est celui qui couronne, récapitule et finalise la lignée des prophètes par la nouveauté de son Evangile.
Qu’il soit accepté par son peuple est une autre histoire.
Ce ne sera que des décennies plus tard qu'on fera de Jésus ce personnage surhumain et divin, «descendu du ciel» et faisant irruption dans le monde des humains pour y donner sa vie en rançon.