2
Mon Dieu, éco
ute ma prière,
n’écarte p
as ma demande. *
3
Exauce-moi, je t’en pr
ie, réponds-moi ;
inqui
et, je me plains.
4
Je suis troublé par les cr
is de l’ennemi
et les inj
ures des méchants ; *
ils me ch
argent de crimes,
pleins de r
age, ils m’accusent.
5
Mon cœur se t
ord en moi,
la peur de la mort t
ombe sur moi ; *
6
crainte et tremblem
ent me pénètrent,
un friss
on me saisit.
7
Alors, j’ai dit : « Qui me donnera des
ailes de colombe ? †
Je voler
ais en lieu sûr ; *
8
loin, très l
oin, je m’enfuirais
pour chercher as
ile au désert. »
9
J’ai hâte d’av
oir un abri
contre ce grand v
ent de tempête ! *
10
Divise-l
es, Seigneur,
mets la confusi
on dans leur langage !
Car je v
ois dans la ville
disc
orde et violence : *
11
de jour et de nu
it, elles tournent
en ha
ut de ses remparts.
Au-dedans, cr
imes et malheurs ;
12
au-ded
ans, c’est la ruine : *
fra
ude et brutalité
ne qu
ittent plus ses rues.
Commentaire
Paralysés du cœur et de la foi, laissons-nous remettre d’aplomb!
Quelle n’a pas dû être la surprise du paralytique d’entendre Jésus lui annoncer le pardon de ses péchés! Ce n’était pas du tout pour cela qu’il avait mis en branle une escouade de porteurs et d’accompagnants pour l’amener, sur un brancard, jusqu’aux pieds de Jésus – bravant les obstacles de circulation et d’architecture!...
On remarque ici à nouveau le décalage qu’il y a entre ce qui pour Jésus est central et ce qui compte pour nous.
Le pardon des péchés? Quelque chose qui nous paraît bien secondaire… Mais en quoi cela consiste-t-il? C’est un acte qui annule une page sombre de notre passé. Alors que pour nous l’histoire de la vie est indélébile et irréversible, Dieu dispose du pouvoir de l’effacement, peut nous reconduire jusqu’au carrefour manqué.
Au 1er siècle de l’ère chrétienne, guérison des maladie et pardon des péchés ne sont pas sans rapports: les maladies graves étaient considérées en effet comme des malédictions issues du péché. Les auditeurs de Marc savent déjà cela. Mais ils ne réalisent pas combien la puissance de Jésus, reçue de son Père, se manifeste beaucoup plus dans le pardon que dans la guérison des corps.
Acte libérateur qui ne s’adresse pas simplement à ce qu’on voit de nous – nos éventuelles infirmités – acte souverain dont la prérogative revient à Dieu seul, le pardon vient rompre la relation qu’on croyait telle entre infirmité physique et malédiction.
Mieux! Accompagné d’une guérison, le pardon dit l’inconditionnel amour qui anime le Christ, le projet d’un salut qui anime l’homme tout entier et qui se situe dans une relation réconciliée et restaurée avec lui.
Démasqués dans nos pensées comme l’ont été ces paralysés du cœur qu’étaient les scribes, sachons recevoir et vivre ce pardon et nous laisser remettre en marche.