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Au jour de ma défaite ils m’attendaient,20
Et lui m’a dégagé, mis au large,21
Le Seigneur me traite selon ma justice,22
car j’ai gardé les chemins du Seigneur,23
Ses ordres sont tous devant moi,24
Je suis sans reproche envers lui,25
Le Seigneur me donne selon ma justice,26
Tu es fidèle envers l’homme fidèle,27
envers qui est loyal, tu es loyal,28
Tu sauves le peuple des humbles ;29
Tu es la lumière de ma lampe,30
Grâce à toi, je saute le fossé,
Commentaire
Un appel qui dérange
Jésus ouvre son ministère en Galilée par la proclamation de cette Bonne Nouvelle à laquelle l’évangéliste Marc vient de nous rendre attentifs. Proclamation sur le mode à la fois indicatif et impératif:
1. Avec la venue du Messie attendu, c’est un temps nouveau qui commence: Dieu se fait tout proche des humains.
2. Cette rencontre transformatrice avec le Fils de Dieu ne peut se vivre qu’au prix d’un changement d’orientation. Accueillir cette Nouvelle, c’est renoncer à se suffire à soi-même et faire confiance au Christ; c’est, les mains vides, recevoir comme un cadeau ce qu’il vient nous offrir.
Rejoints dans leur réalité de tous les jours, quatre hommes vont entrer dans le cortège de ceux qui adhéreront à la personne de Jésus. Appelés par lui – le Christ est toujours celui qui prend l’initiative de s’approcher de nous – ils répondent. Mieux, ils se mettent en marche à sa suite et tiennent le pari proposé: «Je ferai de vous des pêcheurs d’humains» (Matthieu 4,19 ; Luc 5,10).
Un pari que l’Evangile renouvelle encore pour chacun·e aujourd’hui.
Ce récit nous apprend que Jésus met un terme à ce qui existait auparavant dans la vie de ces hommes, aussi bon et aussi beau que cela ait pu être – des entreprises familiales, la solidarité avec le vieux père et sa barque…
Il appelle les humains à entrer avec lui dans quelque chose de nouveau: à quitter ce qu’ils faisaient, pensaient, voulaient, pour entrer dans ce que le Père et le Fils pensent, veulent et font.
Un chemin de confiance et de lâcher prise.