2
Je t’aime, Seigne
ur, ma force :
Seigneur, mon r
oc, ma forteresse,
3
Dieu mon libérateur, le roch
er qui m’abrite,
mon bouclier, mon fort, mon
arme de victoire !
4
Lou
ange à Dieu ! †
Quand je fais app
el au Seigneur, *
je suis sauvé de to
us mes ennemis.
~
5
Les liens de la m
ort m’entouraient,
le torrent fat
al m’épouvantait ;
6
des liens inferna
ux m’étreignaient :
j’étais pris aux pi
èges de la mort.
7
Dans mon angoisse, j’appel
ai le Seigneur ;
vers mon Dieu, je lanç
ai un cri ;
de son temple il ent
end ma voix :
mon cri parvi
ent à ses oreilles.
8
La terre tit
ube et tremble, †
les assises des mont
agnes frémissent,
secouées par l’explosi
on de sa colère.
9
Une fumée s
ort de ses narines, †
de sa bouche, un fe
u qui dévore,
une gerbe de charb
ons embrasés.
10
Il incline les cie
ux et descend,
une sombre nu
ée sous ses pieds :
11
d’un kéroub, il f
ait sa monture,
il vole sur les
ailes du vent.
~
12
Il se cache au s
ein des ténèbres †
et dans leurs repl
is se dérobe :
nuées sur nuées, tén
èbres diluviennes.
13
Une lue
ur le précède, †
ses nu
ages déferlent :
grêle et g
erbes de feu.
14
Tonnerre du Seigne
ur dans le ciel, *
le Très-Haut fait entendre sa voix :
grêle et g
erbes de feu.
15
De tous côtés, il t
ire des flèches,
il décoche des éclairs, il rép
and la terreur.
16
Alors le fond des m
ers se découvrit,
les assises du m
onde apparurent,
sous ta voix menaç
ante, Seigneur,
au souffle qu’exhal
ait ta colère.
17
Des hauteurs il tend la m
ain pour me saisir,
il me retire du go
uffre des eaux ;
18
il me délivre d’un puiss
ant ennemi,
d’adversaires plus f
orts que moi.
Commentaire
Promesse et accomplissement
En introduisant son récit par une citation du prophète Esaïe, Marc remonte dans le passé, plusieurs siècles en arrière, et relie le ministère de Jésus à une histoire qui l’a précédé. Il nous rappelle ainsi que Dieu n’improvise pas ce qu’il fait mais le construit peu à peu et accomplit ce qu’il promet.
Jean-Baptiste est une figure tout à fait originale, quelqu’un qu’on qualifierait aujourd’hui de marginal, de par sa manière de se vêtir, se nourrir, de par son style de vie.
On peut pourtant voir en lui le modèle proposé à tout croyant, car il ne s’arroge pas de pouvoirs qu’il n’a pas et ne promet pas plus qu’il ne peut donner. Il renvoie humblement à un Autre, à Celui qui peut offrir ce dont il est lui-même incapable.
Comment se fait-il que Jésus se fasse baptiser, lui dont on dit qu’il est sans péché? En acceptant de se plonger dans les eaux du Jourdain, Jésus montre qu’il n’est ni différent de nous ni supérieur. Il est solidaire de notre nature et des aléas de son temps. Pas seulement dans la rudesse de sa Passion, l’éclat de la victoire que lui donne finalement le Père, mais avec nous, maintenant déjà, au quotidien.
Rencontrer l’Evangile, rencontrer le Christ: il faut donc s’y préparer. Jean-Baptiste va le rappeler à ses auditeurs: c’est dans une attitude de totale ouverture, lorsque nous acceptons d’échanger nos lunettes teintées contre un regard neuf qu’il nous est possible de (re)découvrir le Fils de Dieu dans nos vies. C’est le prélude à tout un programme.