2
Comme un c
erf altéré
ch
erche l’eau vive, *
ainsi mon
âme te cherche
t
oi, mon Dieu.
3
Mon âme a s
oif de Dieu,
le Die
u vivant ; *
quand pourr
ai-je m’avancer,
par
aître face à Dieu ?
4
Je n’ai d’autre p
ain que mes larmes,
le jo
ur, la nuit, *
moi qui chaque jo
ur entends dire :
« Où est-
il ton Dieu ? »
5
Je me souviens,
et mon
âme déborde : *
en ce temps-là,
je franchiss
ais les portails !
Je conduisais vers la mais
on de mon Dieu
la multit
ude en fête, *
parm
i les cris de joie
et les acti
ons de grâce.
℟
6
Pourquoi te désol
er, ô mon âme,
et gém
ir sur moi ? *
Espère en Dieu ! De nouvea
u je rendrai grâce :
il est mon sauve
ur et mon Dieu !
~
7
Si mon
âme se désole,
je me souvi
ens de toi, *
depuis les terres du Jourd
ain et de l’Hermon,
depuis mon h
umble montagne.
8
L’abîme appel
ant l’abîme
à la v
oix de tes cataractes, *
la masse de tes fl
ots et de tes vagues
a pass
é sur moi.
9
Au long du jo
ur, le Seigneur
m’env
oie son amour ; *
et la nuit, son ch
ant est avec moi,
prière au Die
u de ma vie.
10
Je dirai à Die
u, mon rocher :
« Pourqu
oi m’oublies-tu ? *
Pourquoi v
ais-je assombri,
press
é par l’ennemi ? »
11
Outrag
é par mes adversaires,
je suis meurtr
i jusqu’aux os, *
moi qui chaque jo
ur entends dire :
« Où est-
il ton Dieu ? »
℟
12
Pourquoi te désol
er, ô mon âme,
et gém
ir sur moi ? *
Espère en Dieu ! De nouvea
u je rendrai grâce :
il est mon sauve
ur et mon Dieu !
Commentaire
Un homme d’honneur, allié involontaire de la Cause …
À Corinthe, Paul était une fois de plus en butte à l’opposition des Juifs. Partout renouvelée, elle devait jeter sur son ministère une ombre de tristesse. Quand elle le rejoint, il se retrouve à comparaître devant le proconsul Gallion, que l’on connaît par son frère cadet Sénèque, le philosophe, qui a rendu un beau témoignage à sa grandeur d’âme et sa modération. Celui-ci ne se laisse pas démonter par l’agitation menaçante ni par le caractère équivoque – une fois de plus ! – de l’accusation que les Juifs portent contre lui. Son sens de l’équité et du droit prévaut et lui font poser les bonnes questions. L’enseignement de Paul est contraire à la loi, mais de quelle loi s’agit-il ? De la romaine en tout cas pas ! De la juive ? Alors cette querelle ne le concerne pas et sa juridiction est incompétente. C’est cette réponse qui coupe court au débat et fait libérer Paul sans lui donner l’occasion, cette fois-ci, de présenter une défense. Mais pauvre Sosthène, qui fait office de bouc émissaire !...
Bien que se sentant libre dans l’exercice de son apostolat reçu directement de Dieu, Paul a toujours manifesté le désir de rester en relations aussi étroites que possibles avec « les colonnes » de Jérusalem (22), animé qu’il était de la conviction que l’Eglise est une. Le voici donc en route – premier arrêt à Antioche – pour Jérusalem.
Rapidement esquissé entre les versets 18 à 23, ce voyage représente environ 2'500 km en bateau et à pied, nécessitant tout de même quelques mois.
Quant à cette « boule à zéro » (18), l’historien juif Flavius Josèphe nous explique que, après une maladie guérie – Paul était arrivé souffrant à Corinthe – on faisait vœu, après s’être fait raser la tête, de s’abstenir durant 30 jours de toute boisson enivrante. Les cheveux coupés étaient portés en offrande avec le sacrifice de reconnaissance. Qu’il soit tactique ou de conviction, ce respect de l’observance surprend, chez Paul … Il est en tout cas signe de sa totale liberté en Christ, nouveau Moïse.