1
Seigneur, rends-moi justice :2
Éprouve-moi, Seigneur, scrute-moi, *3
J’ai devant les yeux ton amour,4
Je ne m’assieds pas chez l’imposteur,5
L’assemblée des méchants, je la hais,6
Je lave mes mains en signe d’innocence7
pour dire à pleine voix l’action de grâce8
Seigneur, j’aime la maison que tu habites,9
Ne m’inflige pas le sort des pécheurs,10
ils ont dans les mains la corruption ;11
Oui, j’ai marché sans faillir :12
Sous mes pieds le terrain est sûr ;
Commentaire
Puisque vous estimez que je suis croyante, venez loger chez moi !
En Macédoine, dans la ville de Philippes, la première ville de cette province romaine sur le chemin des missionnaires, Dieu va faire fructifier de manière spectaculaire la mission de l’apôtre. Dans cette cité de camps militaires, où les Juifs étaient peu nombreux et n’avaient pas de synagogue, quelques femmes se réunissaient au bord d’un cours d’eau pour célébrer le sabbat.
Quelques femmes seulement : peu d’espoir, apparemment, de fonder une vaste communauté, et pourtant les apôtres parlent. L’une en tout cas de ces femmes est attentive à leur message. C’est Lydie, une ancienne païenne convertie au judaïsme, de la ville de Thyatire, de son état teinturière et négociante en précieux tissus de pourpre : elle reçoit le Christ, le Messie attendu par Israël et aboutissement de sa foi, grâce à la prédication de Paul.
Sa conversion ne pouvait manquer d’avoir un certain retentissement à Philippes. Son commerce de luxe lui assurait une situation en vue. Sa « maison », membres de sa famille et personnel domestique, devait être assez nombreuse : ils suivirent, par obligation ou librement, l’exemple de la mère-patronne et furent baptisés.
Une communauté était fondée, l’Eglise de Philippes, où Paul compta tant d’amis et à laquelle il écrivit une épître pleine de joie.
Le récit biblique nous apprend en outre que des femmes et des hommes, riches convertis à la foi chrétienne, ont beaucoup soutenu l'œuvre missionnaire des apôtres et prédicateurs itinérants, contribuant ainsi à la propagation de l'Evangile et à la consolidation du christianisme.
De même que le Macédonien de Troas que Paul avait vu en rêve avait été le symbole de la Macédoine « appelant » la Parole du Seigneur, Lydie était la jeune Eglise de Philippes « accueillant » son Seigneur.