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Au jour de ma défaite ils m’attendaient,20
Et lui m’a dégagé, mis au large,21
Le Seigneur me traite selon ma justice,22
car j’ai gardé les chemins du Seigneur,23
Ses ordres sont tous devant moi,24
Je suis sans reproche envers lui,25
Le Seigneur me donne selon ma justice,26
Tu es fidèle envers l’homme fidèle,27
envers qui est loyal, tu es loyal,28
Tu sauves le peuple des humbles ;29
Tu es la lumière de ma lampe,30
Grâce à toi, je saute le fossé,
Commentaire
La foi au-delà des miracles et des prodiges
Le séjour de Paul et Barnabas à Iconium, très belle cité centrale d’Asie Mineure – son nom se rapproche opportunément du grec ‘icône’, image – est rapporté de la même manière que celui qu’ils ont vécu à Antioche de Pisidie.
Ils se rendent d’abord à la synagogue où leur parole fait florès : le nombre des disciples grandit en même temps que l’opposition des Juifs restés incrédules, intrigants et violents, se manifeste au point que les apôtres doivent quitter la ville pour échapper à la lapidation – châtiment réservé aux blasphémateurs.
Ils excitent les païens et bientôt la ville se divise. « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée et la division » avait dit Jésus … Ils étaient donc prévenus !
Si bien que l’intérêt de cette narration réside dans sa banalité même, son stéréotype : elle résume la méthode d’évangélisation de Paul et ses compagnons, les réactions du public et les effets de l’opposition de certains milieux juifs.
A Iconium, il y a ceux qui adhèrent, nombreux, et il y a ceux qui ne peuvent, ni entendre prêcher la grâce, ni l’accueillir, même confrontés à la réalité des miracles et prodiges accomplis, au point que Paul et Barnabas sont menacés et risquent leur vie après y avoir pourtant séjourné longtemps.
A Lystre par contre – comme on verra dans la lecture et le commentaire de demain – la guérison d’un homme infirme de naissance va créer un enthousiasme général qui fera de nos envoyés « des dieux tombés du ciel » !
Est-ce bien différent de nos jours ? Les clivages, pour ne pas dire les antagonismes de tous ordres ne sont-ils pas l’apanage de notre réalité humaine quotidienne où chacune et chacun peinent à accueillir une bonne nouvelle qui sort du cadre habituel de notre système de pensée, rationnel, cartésien ?
« Parlant avec assurance, appuyés sur le Seigneur » (v. 3, Segond) : cette « assurance », en grec, est le franc-parler du défenseur, du tribun, de l’avocat des causes bafouées. L’éloquence au service de la vérité. Elle nous est donnée à demande.