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Mais devant eux il envoya un homme,18
On lui met aux pieds des entraves,19
il souffrait pour la parole du Seigneur,20
Le roi ordonne qu’il soit relâché,21
Il fait de lui le chef de sa maison,22
pour que les princes lui soient soumis,23
Alors Israël entre en Égypte,24
Dieu rend son peuple nombreux25
ceux-là, il les fait se raviser,26
Mais il envoie son serviteur, Moïse,27
pour annoncer des signes prodigieux,28
Il envoie les ténèbres, tout devient ténèbres :29
il change les eaux en sang30
Des grenouilles envahissent le pays31
Il parle, et la vermine arrive :
Commentaire
Encore des choses à dire, que vous ne pourriez pas supporter …
A ma confirmation, le pasteur avait choisi ce passage, en disant qu’il nous restait encore beaucoup à découvrir et que nous étions trop inexpérimentés encore sur le chemin de la foi pour tout saisir. Et je pense qu’il n’avait pas tort, que nous avions tous bien du chemin à parcourir, mais qu’il ne fallait pas attendre d’avoir tout compris de l’Evangile pour s’engager à la suite du Christ.
Non qu’il y aurait de nouvelles révélations sensationnelles à recevoir, mais que nous devons méditer et méditer à nouveau l’Evangile pour le pénétrer.
Lorsque Jésus dit à ses disciples qu’ils ne pourraient pas en supporter plus, c’est aussi parce qu’ils n’ont pas encore vécu le temps de la Passion et que ce n’est qu'à partir de celle-ci que l’on peut relire, supporter (dans le sens de comprendre) tout ce que Jésus a dit dans son ministère.
Le Saint-Esprit éclairera tout cela pour nous, chaque fois à nouveau, car dans notre vie chrétienne, nous passons souvent de l’impression d’avoir compris à celle de ne plus rien comprendre. Le Saint-Esprit travaille alors patiemment en nos cœurs pour éclairer la bonne nouvelle de l’Evangile.
C’est lui qui conduit la communauté et nous maintient ainsi en communion les uns avec les autres en Christ.
Passer de l’affliction à la joie? À la joie éphémère du monde se substitue la joie inaliénable des disciples, témoins d’une humanité nouvelle. Les catéchismes réformés classiques évoquent cette joie des croyants causée par la certitude d’avoir été saisis par Dieu, d’avoir été adoptés. Certes, le croyant «a ses hivers», mais cela est dû à un affaiblissement de cette relation passionnée qu’il avait d’abord trouvée avec le Christ: «Car, au lieu de demeurer en Christ, le croyant se contente de le visiter de temps en temps.» (Catéchisme écossais de James Fisher - 1753) «Jusqu’ici, vous n’avez rien demandé en mon nom … Demandez et vous recevrez, si bien que votre joie sera parfaite».