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À pleine voix, je crie vers le Seigneur !3
Je répands devant lui ma plainte,4
Lorsque le souffle me manque,5
Regarde à mes côtés, et vois :6
J’ai crié vers toi, Seigneur ! *7
Sois attentif à mes appels :8
Tire-moi de la prison où je suis,Temps du carême
Mardi
Job, Chap. 30, v. 1-15
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER)
O Dieu,
dont la grandeur est incompréhensible
et la bonté infinie,
tu ne t’irrites que pour corriger,
tu ne châties que pour mieux épargner,
et tu connais mieux que nous
ce qu’il nous faut pour notre salut;
donne-nous toi-même ce que tu nous ordonnes,
et soutiens-nous contre les attaques du mal,
afin que nous puissions avoir part
à la vie de ton Royaume.
Viens, ô saint Esprit du Seigneur
Commentaire
Avec les Psaumes
«Je fais appel à Dieu, dans l’espoir qu’il réponde», disait Job (12,4). Job est en bonne compagnie: à tour de rôle, les Psaumes répercutent ce cri, ce choix d’en appeler à Dieu.
Les Psaumes se font l’écho aussi des reproches, des accusations subies par celui qui appelle, et qui prend Dieu à témoin, contre des adversaires convaincus d’avoir raison (Psaumes 4,2-3; 7,2-7; 13).
D’autres propos de Job résonnent aussi dans les Psaumes. Ainsi, le sentiment d’injustice s’étendant à toute la société: les malhonnêtes s’en sortent, les justes trinquent (voir le Psaume 12). Ou encore l’irrémédiable fragilité de l’être humain: exposé, balayé, emporté, qu’il soit puissant ou misérable, juste ou injuste (voir le Psaume 49).
Mais le réquisitoire de Job va encore au-delà. Il n’y a aucun réconfort devant l’injustice universelle qui fait gagner celui qui n’a pas d’égards, ni devant l’insoutenable légèreté de tout être humain. Dieu lui-même n’y changera rien. Que Dieu ne veuille pas faire autrement, ou qu’il ne puisse faire autrement – c’est égal. Et Job, comme des millions d’autres, reste seul: le désespoir a pris toute la place.
«Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?!» (Psaume 22,1 et Marc 15,34…).