1
Auprès du Seigne
ur j’ai mon refuge.†
Comment pouvez-vo
us me dire :
oiseaux, fuy
ez à la montagne !
2
Voici que les méch
ants tendent l’arc : †
ils ajustent leur fl
èche à la corde
pour viser dans l’ombre l’h
omme au cœur droit.
3
Quand sont ruin
ées les fondations,
que peut f
aire le juste ?
4
Mais le Seigneur, dans son t
emple saint, †
le Seigneur, dans les cie
ux où il trône,
garde les yeux ouv
erts sur le monde.
Il voit, il scr
ute les hommes ; †
5
le Seigneur a scruté le j
uste et le méchant :
l’ami de la viol
ence, il le hait.
6
Il fera pleuvoir ses fléa
ux sur les méchants, †
feu et soufre et v
ent de tempête ;
c’est la coupe qu’ils aur
ont en partage.
7
Vraiment, le Seigne
ur est juste ; †
il aime to
ute justice :
les hommes droits le verr
ont face à face.
Commentaire
La dé-raison d’Etat
Le cynisme est à son comble avec la décision des autorités religieuses de tuer Jésus : il faut mettre à mort celui qui a rendu Lazare à la vie !
Caïphe justifie cela au nom de la raison d’Etat : que valent un déni de justice et la mort d’un être humain si cela peut éviter des vagues et préserver la nation de troubles ? Ce fut et c’est encore le discours de tant d’autorités politiques ou religieuses qui mésusent de leur pouvoir et ne comptent pour rien le prix d’une vie humaine !
Mais la déraison humaine devient raison divine. Ce propos cynique de Caïphe se transforme, à l’insu de son auteur, en « prophétie ».
Les pouvoirs religieux et politiques veulent éliminer le fauteur de troubles pour avoir la paix, l’assassiner pour le faire taire, voilà la déraison d’Etat.
Dieu, lui, va, par la résurrection de Jésus, transformer cette mise à mort en victoire de la vie qui guérit de tous les troubles de l’âme et apporte la paix véritable. Voilà la raison divine qui va à l’encontre de toutes les logiques de pouvoir, d’asservissement, de mort.
Dans l’histoire malheureusement, les disciples du Christ ont souvent tourné le dos à cette raison divine pour défendre aussi la déraison d’Etat ou d’Eglise, trouvant plus précieuses une paix factice, des compromissions avec l’injustice qu’une dénonciation courageuse de tout ce qui cherche à nuire à la vie humaine.