2
Dieu, tu es mon Dieu,
je te ch
erche dès l’aube : *
mon âme a s
oif de toi ;
après toi langu
it ma chair,
terre aride, altér
ée, sans eau.
3
Je t’ai contempl
é au sanctuaire,
j’ai vu ta f
orce et ta gloire.
4
Ton amour vaut mie
ux que la vie :
tu seras la lou
ange de mes lèvres !
5
Toute ma vie je v
ais te bénir,
lever les mains en invoqu
ant ton nom.
6
Comme par un festin je ser
ai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dir
ai ta louange.
7
Dans la nuit, je me souvi
ens de toi
et je reste des he
ures à te parler.
8
Oui, tu es ven
u à mon secours :
je crie de joie à l’
ombre de tes ailes.
9
Mon âme s’att
ache à toi,
ta main dr
oite me soutient.
Commentaire
«Etre ou ne pas être, telle est la question» («Hamlet», W. Shakespeare)
Il n’y a pas à dire: le discours de Jésus est plus que difficile à comprendre. Ce qu’affirment ses interlocuteurs n’est pas plus clair... Un petit bout de phrase ressort pourtant du lot, et c’est à partir de là que nous méditerons aujourd’hui: «Avant qu’Abraham fût, Je Suis.»
Tiens, tiens, tiens... Cette phrase a un accent de déjà entendu! Quand Moïse est face au buisson qui brûle sans brûler, il demande à Dieu quel est son nom. Dieu lui répond: «Je Suis qui je serai.» Et il continue: «Tu parleras ainsi aux fils d’Israël: Je Suis m’a envoyé vers vous» (Exode 3,14).
Par ce verbe conjugué à la première personne du singulier, «Je Suis», Dieu marque la réalité de son existence. Pour quiconque croit, Dieu est. Il est à la fois présent et avenir, puisque l’avenir se construit dans le présent. «Je Suis qui je serai.»
Jésus est porteur de ce message. Par Dieu, son Père, Dieu de vie, il est «Je Suis» et nous transmet la bonne nouvelle qui se révèle à travers lui.
Alléluia!