1
Alléluia !
Heureux qui cr
aint le Seigneur,
qui aime entièrem
ent sa volonté !
2
Sa lignée sera puiss
ante sur la terre ;
la race des j
ustes est bénie.
3
Les richesses affl
uent dans sa maison :
à jamais se maintiendr
a sa justice.
4
Lumière des cœurs droits,
il s’est lev
é dans les ténèbres,
homme de justice, de tendr
esse et de pitié.
5
L’homme de bien a piti
é, il partage ;
il mène ses aff
aires avec droiture.
6
Cet homme jam
ais ne tombera ;
toujours on fera mém
oire du juste.
7
Il ne craint pas l’ann
once d’un malheur :
le cœur ferme, il s’appu
ie sur le Seigneur.
8
Son cœur est confi
ant, il ne craint pas :
il verra ce que val
aient ses oppresseurs.
9
À pleines mains, il d
onne au pauvre ; †
à jamais se maintiendr
a sa justice,
sa puissance grandir
a, et sa gloire !
10
L’impie le v
oit et s’irrite ; †
il grince des d
ents et se détruit.
L’ambition des imp
ies se perdra.
Commentaire
Rien d’autre qu’un serviteur
Jean baptise au Jourdain. Jésus revient du désert et se fait baptiser par lui. Jean le reconnaît comme Messie.
Les gens présents sur la rive n’ont rien vu d’autre qu’un homme de plus qui, revenant d’une quête spirituelle, d’une ascèse de protestation contre une société ayant renié ses repères d’Alliance, vient se livrer à l’eau qui purifie. Et pourtant, par le baptême que Jean a d’abord refusé de lui donner, s’est accompli un évènement que lui seul a compris: «C’est lui, le Messie! Et c’est moi qui devrais me faire baptiser par lui» (Mt 3,14). Jean s’identifie comme simple serviteur alors que les gens s’entêtent à le placer plus haut.
Pour une fois, sortons cet épisode de son cadre et approchons-le, comme une lampe, de notre vécu d’aujourd’hui. Mu par le zèle, j’accorde une grande estime à ce que je réalise, sans voir qu’il y a toujours plus grand, qu’une autre performance supplantera la mienne. Dois-je m’en attrister? Me juger insuffisant en regard de ce qui m’a dépassé, ou jalouser?
Jean-Baptiste, lui, se réjouit de la venue de Celui dont il déclare: «Il vient après moi celui qui est plus grand que moi, au point que je ne suis même pas digne de délacer la courroie de ses sandales. Il faut qu’il grandisse et que je diminue.»
Il vit la joie parabolique du serviteur de l’époux, heureux de lui être associé dans la préparation de la noce.