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Le Seigneur est roi ;2
dès l’origine ton trône tient bon,3
Les flots s’élèvent, Seigneur,4
Plus que la voix des eaux profondes,5
Tes volontés sont vraiment immuables :Temps ordinaire
Mercredi
Évangile selon Matthieu, Chap. 24, v. 32-51
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER)
Accorde-nous, Seigneur,
d’attendre sans faiblir la venue de ton Fils,
pour qu’au jour où il viendra frapper à notre porte,
il nous trouve vigilants dans la prière
et attentifs au bien de nos frères,
lui qui est béni pour les siècles des siècles.
Levons-nous, frères
Commentaire
Veillez … paisiblement!
Toujours à la question initiale des disciples (le ‘quand’ et le ‘comment’ de la fin de ce monde et de l’avènement du Christ), il est répondu par une foison d’idées, d’images et de paraboles qui nous plongent dans le mystère le plus total.
J’en retiens pourtant deux idées forces: «les signes sont là» et «il faut veiller».
Il y a ce figuier qui donne des signes d’été avec sa récolte qui mûrit (le paysan ne se demande pas quel jour il récoltera). Mais il y a aussi l’autre figuier, stérile quant à lui…
Les disciples sont renvoyés à leur propre existence. Nous aussi! Il est donc indiqué de vivre paisiblement. Mais aussi de veiller en gardant l’adéquation de notre existence à la Bonne Nouvelle, sans nous décourager, sans abandonner la persévérance, malgré les événements.
Le serviteur fidèle de notre parabole est celui qui accomplit le travail que son maître lui a confié, c’est-à-dire distribuer en temps voulu la nourriture aux gens de la maison, attribuer les ressources jusqu’à ce que son patron arrive.
Le mauvais serviteur, au contraire, est celui qui se met à battre ses compagnons de service, va manger et boire avec les ivrognes sous prétexte que son maître tarde.
Or, s’agit-il de deux serviteurs? «Ce» serviteur indique qu’il s’agit de deux (probablement de trois) fois la même personne.
C’est comme si ce serviteur contenait en lui ces potentialités: celle de faire le bien et celle de faire le mal. Ou de faire, selon ce qui l’arrange ou par irrégularité de zèle, un peu de l’un, un peu de l’autre …
Ces nuances subtiles nous évitent de tomber dans l’illusion sur nous-mêmes.
Nous sommes ces serviteurs: parfois le fidèle, parfois l’infidèle, sans doute toujours cet irrégulier dont la batterie, chargée à la ‘va-vite’ et négligemment gérée, connaît des fléchissements de débit …
Dès lors, il ne s’agit pas de juger l’autre, mais d’être lucides sur nous-mêmes.