2
Seigneur, ent
ends ma prière :
que mon cri parvi
enne jusqu’à toi !
3
Ne me cache p
as ton visage
le jour où je su
is en détresse !
Le jour où j’app
elle, écoute-moi ;
viens v
ite, réponds-moi !
4
Mes jours s’en v
ont en fumée,
mes os comme un brasi
er sont en feu ;
5
mon cœur se dessèche comme l’h
erbe fauchée,
j’oublie de mang
er mon pain ;
6
à force de cri
er ma plainte,
ma peau c
olle à mes os.
7
Je ressemble au corbea
u du désert,
je suis pareil à la hul
otte des ruines :
8
je v
eille la nuit,
comme un oiseau solit
aire sur un toit.
9
Le jour, mes ennem
is m’outragent ;
dans leur rage contre m
oi, ils me maudissent.
10
La cendre est le p
ain que je mange,
je mêle à ma boiss
on mes larmes.
11
Dans ton indignati
on, dans ta colère,
tu m’as sais
i et rejeté :
12
l’ombre g
agne sur mes jours,
et moi, je me dess
èche comme l’herbe.
~
13
Mais toi, Seigneur, tu es l
à pour toujours ;
d’âge en âge on fera mém
oire de toi.
14
Toi, tu montreras ta tendr
esse pour Sion ;
il est temps de la prendre en pitié : l’he
ure est venue.
15
Tes serviteurs ont piti
é de ses ruines,
ils aiment j
usqu’à sa poussière.
16
Les nations craindront le n
om du Seigneur,
et tous les rois de la t
erre, sa gloire :
17
quand le Seigneur rebâtir
a Sion,
quand il apparaîtr
a dans sa gloire,
18
il se tournera vers la pri
ère du spolié,
il n’aura pas mépris
é sa prière.
Commentaire
L’amertume d’une eau disqualifiée.
Mara est un nom géographique, lieu maudit de déception pour le voyageur.
Non potable, une eau amère, pleine de salpêtre ou de souffre, ne permet ni d’abreuver les animaux ni de donner à boire aux hommes. Les tribus du désert parcourent des territoires où les puits sont connus de tous, sauf ceux parfois cachés par des arpenteurs de type nabatéen.
Les points d’eau sont définis par leur qualité comme au verset 23: «ils atteignirent Amère, et ils ne purent boire l’eau de l’Amère car elle était amère, c’est pourquoi on appelle l’endroit «Amer».
L’arrivée à l’oasis dans le désert de Shur, est donc catastrophique pour Israël qui ne s’attendait pas à connaître l’amertume de cette source qui n’a d’égale que celle de l’exode.
C’est pourquoi, sur ordre de Dieu, posture de sorcier, geste de sourcier, Moïse jette un bois dans l’eau qui, de saumâtre, devient douce. Le miracle n’est pas celui du bâton, ni de l’eau, mais celui d’un surcroît de confiance devant l’imprévu.
Le découragement ne peut s’installer. Israël ne survivra que par un Autre. Tous doivent comprendre ce catéchisme de base.
En ce lieu, un statut constitutif est fixé pour le peuple et des droits sont aménagés avec Dieu.
A la prochaine étape, il y aura douze puits et septante palmiers: l’abondance du lendemain qui chante.
Ces chiffres composent un langage des nombres difficile à interpréter, trois fois quatre ou dix fois sept signifient un état de perfection divine et d’organisation naturelle.