28
Tu donnes : e
ux, ils ramassent ;
tu ouvres la m
ain : ils sont comblés.
29
Tu caches ton vis
age : ils s’épouvantent ;
tu reprends leur souffle, ils expirent
et reto
urnent à leur poussière.
30
Tu envoies ton so
uffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la f
ace de la terre.
31
Gloire au Seigne
ur à tout jamais !
Que Dieu se réjou
isse en ses œuvres !
32
Il regarde la t
erre : elle tremble ;
il touche les mont
agnes : elles brûlent.
33
Je veux chanter au Seigne
ur tant que je vis ;
je veux jouer pour mon Die
u tant que je dure.
34
Que mon poème lui s
oit agréable ;
moi, je me réjou
is dans le Seigneur.
35
Que les pécheurs dispar
aissent de la terre !
Que les imp
ies n’existent plus !
Bénis le Seigne
ur, ô mon âme !
Commentaire
Du féminin en Dieu
Dans les versets précédents, Jacob/Israël avait reçu une volée de bois vert pour son comportement fautif; à présent, c'est un message de salut qui lui est adressé.
Ainsi, Jacob/Israël est «redressé» – c'est le sens du nom, rare, «Yeshouroun» qui est employé au v. 2. Chose frappante: l'on retrouve des qualificatifs féminins pour décrire l'action positive de Dieu en faveur d'Israël, comme l'est indubitablement le sein maternel!
Comment expliquer cela?
Il est possible d'avancer que le monothéisme strict du second Esaïe, qui exclut que d’autres dieux puissent exister à côté du seul vrai Dieu, a eu pour conséquence de repenser différemment le féminin, notamment en acceptant l'idée que Dieu puisse recevoir des qualificatifs aussi bien masculins que féminins.
Une autre question qui a intrigué beaucoup d'exégètes, c'est la formulation du v. 5 qui semble faire allusion à une adhésion à la foi juive.
S’agirait-il de la profession de foi de convertis païens au judaïsme?
Il est aussi possible que ce soient simplement des exilés qui réaffirment leur foi au Dieu d'Israël. Difficile d'en savoir plus …
La fin du verset reste peu claire: elle évoque peut-être des pratiques de tatouage «Un autre écrira sur sa main: ‘Je suis au Seigneur’».
Dieu du ciel, tu échappes à toutes les catégories dans lesquelles on voudrait t’enfermer. Mais c’est ta liberté qui nous rend libres!