2
Pitié, mon Die
u, pitié pour moi !
En toi je ch
erche refuge,
un refuge à l’
ombre de tes ailes,
aussi longtemps que d
ure le malheur.
3
Je crie vers Die
u, le Très-Haut,
vers Dieu qui fera to
ut pour moi.
4
Du ciel, qu’il m’env
oie le salut :
(mon adversaire a blasphémé !).
Que Dieu envoie son amo
ur et sa vérité !
5
Je suis au milie
u de lions
et gisant parmi des b
êtes féroces ;
ils ont pour langue une
arme tranchante,
pour dents, des l
ances et des flèches.
℟
6
Dieu, lève-t
oi sur les cieux :
que ta gloire dom
ine la terre !
7
Ils ont tendu un fil
et sous mes pas :
j’all
ais succomber. *
Ils ont creusé un tro
u devant moi,
ils y sont tombés.
~
8
Mon cœur est pr
êt, mon Dieu, †
mon cœ
ur est prêt ! *
Je veux chant
er, jouer des hymnes !
9
Éveille-t
oi, ma gloire ! †
Éveillez-vous, h
arpe, cithare, *
que j’év
eille l’aurore !
10
Je te rendrai grâce parmi les pe
uples, Seigneur,
et jouerai mes h
ymnes en tous pays.
11
Ton amour est plus gr
and que les cieux,
ta vérité, plus ha
ute que les nues.
℟
12
Dieu, lève-t
oi sur les cieux :
que ta gloire dom
ine la terre !
Commentaire
Cela me concerne-t-il ?
Cette guérison est un signe fort. La foule en est bouleversée, stupéfaite (litt. « hors d'elle-même ») : voir une telle puissance se déployer dans un si pauvre apparat ! Ne serait-ce pas le Messie ?
Cette agitation va mettre en branle les chefs du peuple qui sentent leur autorité menacée. Avant même qu'ils ne lui parlent, Jésus va les débusquer. Pourquoi donc va-t-il ainsi les chercher ? Il était pourtant dit qu'il ne « chercherait ni querelles ni contestation » (19). L'enjeu est certainement gros : non seulement sa vraie identité, mais aussi la vie même de ceux qui l'écoutent (ou le lisent).
S'il bagarre, ce n'est pas avec ceux qui l'ignorent, mais avec ceux qui se sont approchés et sont devenus témoins de ses actes. Plus on a accès à des signes du royaume, plus on est responsable de ce qu'on en fait. Il s'agit non plus de discutailler sur ces choses, mais de voir qu'on est concerné par elles.
C'est alors le temps de se déterminer face à une réalité présente.
Celui qui a vu l'œuvre de Dieu, qui est confronté à la personne du Christ, et qui pourtant se donne une « explication » de l'autorité de Jésus pour mieux la refuser, celui-là se perd. Jésus ne lui dit pas qu'il est condamné à tout jamais, mais qu'il risque de se perdre, s’enfonçant de plus en plus dans le non-sens.
C'est un appel. Un temps de réflexion est encore accordé.