2
Dieu, entends ma plainte,
exa
uce ma prière ; *
3
des terres lointaines je t’appelle
quand le cœ
ur me manque.
Jusqu’au rocher trop loin de moi
t
u me conduiras, *
4
car tu es pour moi un refuge,
un bastion, f
ace à l’ennemi.
5
Je veux être chez t
oi pour toujours,
me réfugier à l’abr
i de tes ailes.
~
6
Oui, mon Dieu, tu exa
uces mon vœu,
tu fais largesse à ceux qui cr
aignent ton nom.
7
Accorde au roi des jo
urs et des jours :
que ses années devi
ennent des siècles !
8
Qu’il trône à jamais devant la f
ace de Dieu !
Assigne à sa garde Amo
ur et Vérité.
9
Alors, je chanterai sans c
esse ton nom,
j’accomplirai mon vœu jo
ur après jour.
Commentaire
Mieux que des moineaux
Aujourd'hui, il est de bon ton de se tourmenter davantage pour les animaux que pour les humains. Les personnes âgées peuvent vivre seules, et même très solitaires, mais il faut acheter deux lapins d'appartement. Certes, chaque moineau est une créature du Seigneur, et aucune créature ne lui est indifférente, mais leurs statuts sont pourtant bien différents du nôtre. Ils sont confiés à notre responsabilité, alors que Dieu crée un lien privilégié avec nous, les humains, créés à son image et à sa ressemblance.
Est-ce orgueil que de le croire ? Le psalmiste se pose bien la question dans le psaume 8 : « Qu’est donc l’homme pour que tu penses à lui », mais c’est bien ainsi que la Bible parle de notre place dans sa création. Nous sommes la prunelle de l’œil de Dieu (Psaume 17,8).
Une place privilégiée qui implique donc aussi une grande responsabilité de notre part, puisque la terre nous est confiée avec tout ce qui l’habite. C’est à nous aussi, avec l’aide de Dieu, de veiller sur les moineaux, les lapins et les humains.
Une tâche surhumaine ? N’oublions pas que c’est par la force de l’engagement de Dieu que nous pouvons nous engager à notre tour, et confesser son Fils devant les hommes et l’univers entier, dans un acte de reconnaissance et de confiance.