12
Fêtez le Seigneur qui si
ège dans Sion,
annoncez parmi les pe
uples ses exploits !
13
Attentif au sang vers
é, il se rappelle,
il n’oublie pas le cr
i des malheureux.
14
Pitié pour moi, Seigneur,
vois le mal que m’ont f
ait mes adversaires, *
toi qui m’arraches aux p
ortes de la mort ;
15
et je dirai tes innombrables louanges
aux p
ortes de Sion, *
je danserai de j
oie pour ta victoire.
16
Ils sont tombés, les païens, dans la f
osse qu’ils creusaient ;
aux filets qu’ils ont tendus, leurs pi
eds se sont pris.
17
Le Seigneur s’est fait connaître : il a rend
u le jugement,
il prend les méch
ants à leur piège.
18
Que les méchants reto
urnent chez les morts,
toutes les nations qui oubl
ient le vrai Dieu !
19
Mais le pauvre n’est pas oubli
é pour toujours :
jamais ne périt l’esp
oir des malheureux.
20
Lève-toi, Seigneur : qu’un mortel ne soit p
as le plus fort,
que les nations soient jug
ées devant ta face !
21
Frappe-les d’épouv
ante, Seigneur :
que les nations se reconn
aissent mortelles !
Commentaire
Il n’y a pas plus sourd …
Le prophète revient sur son diagnostic «d’aveuglement» du peuple qui ne veut pas voir où le conduit sa folie. De plus, on cherche à contrôler et réorienter la prophétie sur des chemins plus accommodants. Ce n’est pas qu’on la refuse, mais on la veut plus en ligne avec ce qu’on en attend, ou alors qu’elle se taise!
Cette tentation de réduire au silence ou contrôler l’activité prophétique s’exerce à l’égard de tous les prophètes – particulièrement Amos, Jérémie, Michée – et traverse toute l’histoire d’Israël … et l’Histoire tout court. Non pas que leurs avertissements étaient considérés comme faux, mais parce qu’on refuse de voir plus loin que le présent ou l’avenir immédiat envisageable.
Mais l’accélération de l’Histoire rend l’avenir de plus en plus proche, les décisions du présent en font déjà le lit pas toujours confortable. D’où l’urgence d’écouter les voix qui appellent au(x) changement(s) et de demander le secours de l’Esprit pour nous laisser mobiliser par elles.