2
Seigneur, au secours ! Il n’y a pl
us de fidèle !
La loyauté a dispar
u chez les hommes.
3
Entre eux la par
ole est mensonge,
cœur double, l
èvres menteuses.
4
Que le Seigneur supprime ces l
èvres menteuses,
cette langue qui p
arle insolemment,
5
ceux-là qui disent : « Arm
ons notre langue !
À nous la parole ! Qui ser
a notre maître ? »
6
– « Pour le pauvre qui gémit,
le malheure
ux que l’on dépouille, †
maintenant je me lève, d
it le Seigneur ; *
à celui qu’on méprise, je p
orte secours. »
7
Les paroles du Seigneur sont des par
oles pures,
argent passé au feu, affin
é sept fois.
8
Toi, Seigne
ur, tu tiens parole,
tu nous gardes pour toujo
urs de cette engeance.
9
De tous côtés, s’ag
itent les impies :
la corruption g
agne chez les hommes.
Commentaire
Trop patient
Excédés devant la patience du propriétaire qui envoie ses serviteurs, puis son fils au-devant des vignerons, ne sommes-nous pas finalement rejoints par ce récit?
«Le maître de la vigne dit: «Que ferai-je? J’enverrai mon fils bien-aimé; peut-être auront-ils pour lui du respect» N’avons-nous pas envie de crier dans les oreilles du maître de la vigne pour lui dire d’arrêter d’être si naïf?
Si nous nous étions trouvés en lieu et place de le faire, sans doute aurions-nous été écoutés. Mais voici une histoire simple, écrite dans le passé, close dans le temps, qui traverse les mots et vient nous toucher dans notre lecture actuelle.
La patience du passé rencontre notre impatience présente. L’injustice du passé rencontre notre envie de justice présente. L’exagération force le trait. Nos résistances sont percées. La patience du maître déborde largement les limites de nos critères humains. Qu’est-ce qu’un Dieu aussi miséricordieux peut apporter dans ma vie? Seront-ils pardonnés, nos excès, ceux que nous avons avoués comme ceux que nous avons enfouis profondément dans notre mémoire et dans notre cœur, à l’abri, pensons-nous, du regard de Dieu?
Nous croyons pourtant qu’une chance renouvelée, une journée de grâce, nous sera offerte toujours à nouveau au lendemain de nos pires tourments, de nos pires trahisons, de notre plus forte indifférence.
Exaspérant Dieu d’amour dont la patience démesurée vient apaiser nos attentes en transformant notre espérance!