1
Heureux qui craint le Seigneur2
Tu te nourriras du travail de tes mains :3
Ta femme sera dans ta maison4
Voilà comment sera béni5
De Sion, que le Seigneur te bénisse !6
et tu verras les fils de tes fils.Temps ordinaire
Lundi
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER)
Seigneur Jésus,
par la force de ta Parole,
tu as permis à des aveugles de voir,
à des paralysés de marcher,
et à des sourds d’entendre.
De même aujourd’hui, fais de nous
des hommes et des femmes
transformés par ton Évangile.
Toi qui vis et qui règnes avec le Père et le Saint-Esprit,
un seul Dieu pour les siècles des siècles.
Seigneur, que d'ennemis
Commentaire
Autodafé
Alors commence la scène, haute en couleurs, de la lecture du volume au roi. Si celui-ci a exigé qu’on lui lise les paroles du prophète, ce n’est certainement pas pour en recevoir instruction ! … Car avec une froide persévérance, au fur et à mesure de la lecture, le roi taillade le manuscrit avec un canif de scribe et en jette les rognures au feu du brasero. Une fois le rouleau consumé – les ministres outrés n’ont pu arrêter ce sacrilège – le roi s’en prend à ses auteurs, ordonnant à ses hommes de confiance leur arrestation immédiate.
Le poète Heinrich Heine écrivait : « Là où on brûle des livres, on finit par brûler des hommes. » L’histoire de son pays lui a tragiquement donné raison : l’hitlérisme a commencé par des autodafés avant de projeter la solution finale !
C’est la tentation de tous les pouvoirs totalitaires : Chercher à étouffer la parole contestataire, la parole qui dénonce les injustices et remet en question la toute-puissance, surtout si cette parole est adressée au nom du « Tout-Puissant » qui borne la soif de pouvoir absolu des tyrans humains. Le roi de notre récit brûle le livre et cherche à tuer le prophète et son scribe.
Dieu, quant à lui, les protège en les « tenant cachés » et surtout permet au livre de renaître de ses cendres. Cette Parole ne peut être étouffée, brûlée, « liée », comme le dit l’apôtre Paul lorsqu’il est dans les chaînes à cause de l’Evangile… (voir Ep 6,20). Au contraire, et l’histoire de tous les autodafés le montre, elle gagne en puissance et en autorité malgré toutes les tentatives pour la faire taire.
Le philosophe et poète Ralph W. Emerson a raison : « Tout livre brûlé illumine le monde. » Quelle immense espérance pour tous les prophètes de la justice et de la liberté !