2
Comme un c
erf altéré
ch
erche l’eau vive, *
ainsi mon
âme te cherche
t
oi, mon Dieu.
3
Mon âme a s
oif de Dieu,
le Die
u vivant ; *
quand pourr
ai-je m’avancer,
par
aître face à Dieu ?
4
Je n’ai d’autre p
ain que mes larmes,
le jo
ur, la nuit, *
moi qui chaque jo
ur entends dire :
« Où est-
il ton Dieu ? »
5
Je me souviens,
et mon
âme déborde : *
en ce temps-là,
je franchiss
ais les portails !
Je conduisais vers la mais
on de mon Dieu
la multit
ude en fête, *
parm
i les cris de joie
et les acti
ons de grâce.
℟
6
Pourquoi te désol
er, ô mon âme,
et gém
ir sur moi ? *
Espère en Dieu ! De nouvea
u je rendrai grâce :
il est mon sauve
ur et mon Dieu !
~
7
Si mon
âme se désole,
je me souvi
ens de toi, *
depuis les terres du Jourd
ain et de l’Hermon,
depuis mon h
umble montagne.
8
L’abîme appel
ant l’abîme
à la v
oix de tes cataractes, *
la masse de tes fl
ots et de tes vagues
a pass
é sur moi.
9
Au long du jo
ur, le Seigneur
m’env
oie son amour ; *
et la nuit, son ch
ant est avec moi,
prière au Die
u de ma vie.
10
Je dirai à Die
u, mon rocher :
« Pourqu
oi m’oublies-tu ? *
Pourquoi v
ais-je assombri,
press
é par l’ennemi ? »
11
Outrag
é par mes adversaires,
je suis meurtr
i jusqu’aux os, *
moi qui chaque jo
ur entends dire :
« Où est-
il ton Dieu ? »
℟
12
Pourquoi te désol
er, ô mon âme,
et gém
ir sur moi ? *
Espère en Dieu ! De nouvea
u je rendrai grâce :
il est mon sauve
ur et mon Dieu !
Commentaire
Enfants de Dieu
Nous sommes donc enfants de Dieu – Jean l’affirme par deux fois, en employant un présent qui souligne que c'est un don que Dieu nous fait. « Tu es mon fils bien-aimé », avait dit le Père au baptême de Jésus. De même à notre baptême, nous devenons à notre tour enfants de Dieu.
Nous entrons alors, à la suite du Christ, dans une tout autre dimension de notre vie, même s'il faut parfois une existence entière pour le découvrir. Enfants de Dieu, nous serons transformés, devenant semblables à lui, nous le verrons, et nous serons purifiés. Mais cette espérance ne se réalisera pas comme par magie : nous aurons notre part à accomplir.
Calvin appelle cela la sanctification.
Voilà la véritable transformation et aussi la véritable espérance sur laquelle nous mettons le cap.
Mais comme souvent dans la foi, si tout est donné, tout reste à faire !
La purification opérée par le Christ devrait nous rendre transparents à Dieu. Cependant le péché nous rend opaques, voire fermés, tant à la présence de Dieu qu'à l'amour de notre prochain (v. 10). De cela, Christ nous libère.
Mais alors, comment comprendre l'affirmation du verset 6 autrement que comme notre intention profonde, sans cesse démentie dans les faits, de faire effort pour vivre l'amour fraternel sans jamais y parvenir pleinement ?
Pécheurs nous sommes en effet, trop souvent découragés par nos échecs. Mais alors, lecteur, lectrice, oublierais-tu que « là où le péché a proliféré, la grâce a surabondé » (Rm 5,20) ? Oui, véritablement, tout est grâce !